Le pillage des ressources minières de la RDC par le Rwanda est souligné comme l’une des raisons majeures de la guerre d’agression imposée dans les deux provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu ; une stratégie économique pour la survie du régime de Paul Kagame. C’est ce qu’a confirmé le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, lors d’un briefing presse de ce mardi 18 février 2025, animé conjointement avec le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya.
Face à la presse, le ministre des Mines évoque la cause majeure de la guerre d’agressions rwandaises dans l’Est en ces termes : « Pour la survie de son régime, le Rwanda pille et tue nos populations. La République démocratique du Congo sur toute sa partie Est, est dotée d’importants gisements d’or, mais toute l’exploitation artisanale n’est pas comptabilisée en RDC parce qu’elle est évacuée vers le Rwanda ».
Et pourtant, poursuit-il : « Les minerais de la RDC doivent profiter aux Congolais en premier lieu et également au développement socioéconomique de nos populations. Les richesses générées par les minerais sont celles qui doivent servir à construire le développement de la République démocratique du Congo…les minerais de la RDC sont malheureusement un désastre sous nos yeux et que, c’est pour y accéder que le M23 soutenu par le Rwanda tue, viole de femmes, abat des enfants et commet d’autres crimes horribles au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ».
S’agissant du Coltan de Rubaya qui est l’une des cibles rwandaises, Kizito Pakabomba fait savoir que ce minerai prisé par les fabricants des appareils de haute technologie, passe désormais par Kibumba alors que jadis il passait par Bunagana. Les deux chemins sont des circuits d’exportation illicite vers le Rwanda, a précisé le ministre congolais des Mines.
En dépit de la guerre que lui mène le Rwanda sous couvert du M23, mentionne Kizito Pakabomba, le gouvernement de la République démocratique du Congo maintient ses efforts pour l’amélioration du pouvoir d’achat de la population. Il en est de même des projets de construction des routes qui à travers le pays, avancent.
« Le franc congolais est stable depuis plus de six mois, le pouvoir d’achat pour les biens de première nécessité est maintenu, mais également avec excédents que le gouvernement a réalisés, les routes sont en train d’être construites à Kinshasa et à l’intérieur du pays », a-t-il rassuré.
A en croire le ministre des Mines, le gouvernement a mis en place des mécanismes pour assurer une exploitation responsable et durable des minerais afin de s’assurer que ceux exportés ne sont pas issus des conflits.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a aussi abordé cette guerre sur plusieurs fronts.
« Cette guerre nous la menons sur plusieurs fronts. Nous avons le front militaire, diplomatique, judiciaire, économique, médiatique et spirituel », a, pour sa part, laissé entendre Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias.
Appuyant également sur les affirmations de son collègue des Mines, Patrick Muyaya souligne que le Rwanda construit son économie sur le dos de la RDC.
« Si on nous fait cette guerre, c’est parce que depuis 30 ans le Rwanda a construit son économie sur le dos de la RDC et sur le vol de ce qui doit contribuer à la construction des routes, des écoles et des hôpitaux pour nos enfants », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Rappelons qu’il y a quelques jours que le gouvernement, à travers le ministre des Mines, a déclaré les sites miniers des territoires de Masisi dans la province du Nord-Kivu et du territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu, comme étant classés en « zones rouges» pour une durée de 6 mois, à cause de leurs exploitation et commerce illicites organisés par le régime de Paul Kagame qui vend malheureusement ces minerais entre autres aux pays de l’Union européenne. Ce qui fait cette dernière est qualifiée de « receleur ».
