Agression de la RDC par le Rwanda :  Patrick Muyaya compte sur les  résolutions du front  diplomatique pour coincer Paul Kagame

La République démocratique du Congo (RDC) par biais de son gouvernement  s’avoue déjà vainqueur avec des avancées très  significatives sur le plan diplomatique. C’est ce qu’a confirmé, le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, lors du briefing presse spécial de lundi 10 février 2025, à la RTNC.

Face aux professionnels de médias, Patrick Muyaya a fait le point  de la situation préoccupante  dans l’est de la RDC sous l’occupation de l’armée rwandaise.

Après un avis favorable du  Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDHNU),  constatant  plus de 3000 congolais tués en seulement quatre jours  dans l’agression rwandaise avec ses supplétifs de M23-AFC dans la ville de Goma (Nord-Kivu), la RDC a obtenu des avancées très significatives en termes des résultats sur le front diplomatique après plusieurs plaidoyers auprès des instances internationales, en priorisant la nécessité de condamner les actes criminels à perpétuité que le Rwanda a commis   sur le  territoire congolais. Pour y arriver, des  enquêtes internationales seront  généralement  menées dans cette région pour de détails.

« Nous savons que l’armée rwandaise a tiré sur les casques bleus de la Monusco, ce qui constitue un crime de guerre. Il est crucial d’établir des faits et de déterminer la responsabilité de chacun. Des missions d’enquête sont prévues pour documenter les violations des droits de l’homme, notamment les actes de violence sexuelle. Plusieurs crimes ont été commis sur le sol congolais par l’armée rwandaise », a commenté Patrick Muyaya les déclarations unilatérales de plusieurs observateurs au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

S’agissant de la situation sécuritaire à Goma,   les forces armées rwandaises avec leurs supplétifs du M23-AFC continuent d’exercer une pression sur la région, entraînant des souffrances humanitaires considérables. 

Cette situation entraîne des discussions entre les autorités congolaises et les militaires qui visent à mettre en place des mesures garantissant la sécurité des populations locales, tout en préparant le terrain pour une réunion politique plus large.

« Nous ne pouvons pas être satisfaits, car la situation n’est qu’une étape. Notre priorité est d’assurer que les populations de Goma ne souffrent plus sous le dictat des agresseurs. Nous devons également voir comment soulager les blessés et ceux qui sont pris entre les mains des agresseurs », a déclaré la bouche autorisée du gouvernement Judith Suminwa.

Par la même occasion, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya a ouvertement déploré les crimes contre l’humanité qui ont été commis à  Goma.

« Ce n’est pas parce qu’on a tué 3.000 Congolais que cela doit donner le droit d’entrer dans une discussion avec le gouvernement ».

Il a insisté sur le fait que les processus de Luanda et de Nairobi doivent rester complémentaires et que toute médiation doit se faire en consultation avec les acteurs régionaux, notamment les présidents angolais et kenyans.

Par ricochet, l’application des résolutions, des mécanismes de suivi seront mis en place. D’abord, les chefs d’État-major des pays concernés se réuniront prochainement pour discuter des opérations militaires visant à rétablir la sécurité et à assurer l’accès aux services publics.

« Notre priorité est de desserrer l’étreinte sur Goma et de garantir un minimum de sécurité pour relancer les services essentiels », a affirmé un responsable militaire.

La situation à Goma est complexe et nécessite une coopération régionale soutenue pour parvenir à des solutions durables. Les efforts actuels visent à protéger les populations vulnérables tout en établissant la responsabilité pour les crimes commis. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’issue de ce conflit et la stabilité de la région.

Rappelons que le processus de Luanda et le processus de Nairobi sont des initiatives diplomatiques visant à résoudre la crise en RDC, en particulier la situation dans l’est du pays, où persistent les conflits armés.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une