En sa qualité de député provincial de Kinshasa, élu de la commune de Bandalungwa, Jared Phanzu a écrit, en date du 05 février 2025, au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jacquemin Shabani, pour lui faire part de la situation d’insécurité dans son fief électoral ; insécurité perpétrée par des jeunes bandits communément appelés « kuluna ».
A lire la correspondance du jeune député provincial parvenue à Scooprdc.net, ces kuluna qui opèrent avec des armes blanches, cambriolent de façon récurrentes, causent systématiquement la terreur, la désolation et l’insécurité permanentes, lesquelles empêchent les citoyens de vivre tranquillement et circuler librement, surtout à la tombée de la nuit.
« Ces événements tragiques non isolés traduisent la noirceur d’un banditisme urbain exponentiel qui touche de plus en plus les quartiers de cette grande municipalité », écrit Jared Phanzu à Jacquemin Shabani, tout en lui proposant quelques pistes de solutions, notamment l’augmentation de la présence policière à travers des patrouilles rigoureuses ainsi que la requalification de la mission de la police d’intervention « Mbata » (Ndlr : qui se pourvoit ce temps à autres choses, mieux à la tracasserie sur les motards…) ou la mise en place des unités d’intervention rapide capables de répondre efficacement aux alertes des citoyens.
Jared Phanzu propose également à Jacquemin Shabani l’intensification de l’opération « ndobo » en cours, avec des arrestations ciblées des récidivistes (Ndlr : en effet, pour lutter contre le banditisme urbain, le ministère de l’Intérieur a lancé depuis décembre dernier l’opération « ndobo », entendez « hameçon » pour traquer les kuluna, tandis que le ministère de la Justice a lui lancé l’opération « zéro kuluna »).
Une autre proposition faite par le député provincial Phanzu au VPM Shabani, c’est la création de comités de vigilance de quartier de concert avec la police, et la facilitation de dénonciation anonyme des actes criminels pour protéger les citoyens contre les représailles.
En collaboration avec le ministère de la Justice qui a aussi, rappelons-le, lancé l’opération « zéro kuluna », Jared Phanzu recommande l’application des sanctions fermes contre les coupables, afin de dissuader d’autres jeunes de rejoindre ces gangs, mais aussi l’accélération de traitement des dossiers liés au banditisme.
Signalons qu’avec la menace du ministre d’Etat de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, d’appliquer aussi la peine de mort aux kulunas, ces derniers commençaient à se rétracter, mais c’est avec l’annonce du président de la République aux ambassadeurs et corps diplomatique accrédités en RDC, limitant l’application de cette peine qu’à une catégorie des personnes, que ces kuluna se sont malheureusement ragaillardis, sachant que quel que soit le dégât par eux commis, ils ne seront pas exécutés.
