Guerre dans l’Est de la RDC : Corneille Nangaa et sa bande dans le viseur de la CPI

Tout se paie ici-bas, dit un adage. C’est ce qui va arriver à l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa qui, pour ses intérêts égoïstes, s’est fait rebelle à la solde du Rwanda, et fait, non seulement couler le sang de beaucoup d’innocents dans la partie Est de la RDC, mais aussi fait piller les ressources naturelles de son pays. Il est désormais dans le viseur de la Cour pénale internationale.

En effet, selon une dépêche de la CPI parvenue à Scoop RDC ce jeudi 06 février 2025, le bureau du procureur a lancé un appel à soumettre des informations sur la situation en République démocratique du Congo.

« Le Bureau du Procureur (« BdP ») de la Cour pénale internationale (CPI) lance une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous les partenaires sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) », peut-on lire dans cette dépêche qui précise qu’en octobre 2024, le procureur Karim A.A. Khan KC a annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d’enquête en RDC, en  se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence.

« Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l’est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, suite à des mois d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés », mentionne le document.

Et de préciser : « La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l’enquête en cours du BdP. Le Bureau continuera d’enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit  son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques ».

Pour ce faire, le Bureau du procureur appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, États parties et non parties – à partager tout élément de preuve, toute information qu’ils ont recueillis ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties. Les informations peuvent être communiquées au Bureau du Procureur à travers le lien OTPLink : https://otplink.icc-cpi.int/

  • Bendélé Ekweya té

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