Au cours de la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 31 janvier dernier, le président de la République, Félix Tshisekedi, a fustigé la communication institutionnelle désordonnée sur la guerre dans l’Est de la RDC faite par certains membres du gouvernement.
Selon le compte-rendu de cette réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le président Tshisekedi estime que l’agression dont le pays est victime à l’Est ne laisse aucune place à l’improvisation ni à la cacophonie. Face aux campagnes de désinformation orchestrées contre la Nation, il est impératif, recommande le président Tshisekedi, d’adopter une communication institutionnelle cohérente, responsable et stratégique. Car, constate-t-il avec gravité que des voix discordantes, parfois mal informées, affaiblissent le message du gouvernement et donnent prise à l’ennemi.
« Cela doit cesser. Ce qui permettra à notre peuple d’avoir une information claire, juste et vérifiée, qui renforce sa résilience et sa mobilisation aux côtés de nos Forces Armées. Nous sommes à un moment décisif qui commande que la vérité et la cohésion soient nos armes face à l’intoxication et à la manipulation », a recommandé le président de la République, selon le compte-rendu de Patrick Muyaya.
Pour ce faire, Félix Tshisekedi a enjoint, pour une communication plus responsable, qu’il soit mis en place immédiatement et ce, sous la supervision de la première ministre, une Cellule de crise ad hoc, rassemblant les services de communication du Gouvernement et de son Cabinet, avec pour mission d’unifier et de coordonner la communication institutionnelle sur la situation sécuritaire.
Le président de la République a aussi exigé, non seulement la tenue d’un point régulier sur la situation, validé par cette cellule, afin d’informer avec précision l’opinion nationale et internationale, et de contrer efficacement la propagande hostile, mais aussi et surtout l’observance d’une discipline communicationnelle stricte, où seules les voix habilitées s’exprimeront sur la crise.
La discipline instaurée par le président de la République intervient, rappelons-le, un jour après la bourde du vice-premier ministre et ministre de la Défense qui a fait une sortie médiatique très ratée, attirant inutilement l’opprobre au pays (lire l’article de Scoop RDC : Ministère de la Défense : Mme Julie Nsuele, pauvre victime expiatoire des turpitudes du VPM Guy Muadiamvita). Bien avant lui, le ministre d’Etat du Développement rural, Muhindo Nzangi, était aussi intervenu maladroitement sur la chute de Goma. Intervention qui avait suscité beaucoup de critiques négatives.
