« Obstruction de la voie ferrée : le ministère des Affaires foncières, premier anarchiste », tel était le titre d’un article de Scoop RDC publié récemment pour démontrer comment les autorités de ce département gouvernemental ont déterré les rails, exactement à la sortie de l’avenue Massamba au quartier Basoko, le long de l’avenue Mondjiba et en face de galerie Saint Pierre, en vue d’ériger un bâtiment du secrétariat général (lire l’article : Obstruction de la voie ferrée : Le ministère des Affaires foncières, premier anarchiste !).
Bien que le cabinet de la ministre d’Etat aux Affaires foncières, Acacia Bandubola, ait mis cette construction anarchique à l’actif de son prédécesseur, Aimé Sakombi Molendo, le média en ligne relevait que c’est un mauvais exemple pour ceux qui siègent dans la commission gouvernementale instituée pour la réhabilitation des voies ferrées de la capitale en dépouillant les anarchistes des terrains occupés le long des rails.
Moins d’une semaine, alors que la société Modern construction avait déjà entassé les matériaux après le déterrement de la voie ferrée pour commencer la construction, le mouvement de manifestants de mardi 28 janvier en guise de protestation contre l’entrée de l’armée rwandaise à Goma, a dépouillé ce chantier du ministère des Affaires foncières érigé sur le chemin de fer, pillant tous les matériaux de construction et laissant ce endroit vide comme un terrain de football.
Chantier après pillage (photo Scoop RDC)
Tout a été emporté voire les tôles de la clôture. Il n’est resté ni pierre, ni sable, ni barre de fer sur le lieu. Et dans leur sale besogne, les manifestants n’ont pas manqué de scander de chants hostiles à l’érection de ce bâtiment au détriment du chemin de fer dont non seulement le pays a besoin, mais pour ce cas précis, la capitale kinoise.
Modern construction va-t-elle redéployer les matériaux sur ce site qui fait l’objet de beaucoup de critiques à cause de sa localisation qui énerve plus d’un congolais du fait que la construction d’un bâtiment, soit-il du Secrétariat général d’un ministère, va priver la population de sa voie ferrée dont la réhabilitation est à l’ordre du jour, en ce moment où Kinshasa souffre des embouteillages monstres dans la circulation routière ? La question interpelle la cheffe du gouvernement. Non sans raison, car l’Etat dispose, non seulement de beaucoup de parcelles, mais aussi de terrains où ce bâtiment peut être érigé.
