Mentez, mentez, il en restera quelque chose. C’est le cas de le dire du du discours du régime rwandais qui niait toujours l’implication de ses militaires dans la guerre dans l’Est menée contre la RDC sous couvert des marionnettes du M23-AFC.
En effet, les masques sont tombés dans la nuit du samedi 25 à dimanche 26 janvier 2025 avec une offensive majeure de l’armée rwandaise qui a tenté de déborder la frontière par les bornes 12 et 13, pénétrant ainsi officiellement sur le sol congolais dans l’objectif de prendre le contrôle de la ville stratégique de Goma. Avec cette action, l’angélisme du régime de Paul Kagame est complètement mis en cause dans la déstabilisation de la partie Est de la RDC, notamment dans les Kivu.
Heureusement, bien préparées à cette attaque, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont rapidement réagi et réussi à repousser les assaillants. Après des affrontements intenses, quatre éléments de la RDF ont été capturés vivants, un coup dur pour les assaillants. Les autorités congolaises ont salué cette victoire tactique, soulignant l’engagement et la détermination des troupes face à une attaque aussi directe.
Dès le matin de ce dimanche 26 janvier, les combats se sont intensifiés, s’étendant sur toutes les lignes de front. Les FARDC ont renforcé leurs positions, tandis que les M23-RDF ont poursuivi leurs attaques, déterminés à s’emparer de Goma, une ville d’une importance stratégique et symbolique dans le conflit.
Il sied de signaler que les combats se poursuivent autour de Goma et, c’est grâce à l’appui de la MONUSCO et des troupes de la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIDRC), les FARDC ont réussi à repousser les forces rwandaises et le M23, qui tentent de s’emparer de la ville.
« Nous ne les laisserons pas entrer à Goma », a déclaré avec fermeté le porte-parole de l’état-major des FARDC, le général Sylvain Ekenge lors du briefing presse de samedi 25 janvier 2025 organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Le général Sylvain Ekenge a ajouté que dans la province voisine du Sud-Kivu, le M23 a également tenté une offensive vers Nyabibwe, à environ 100 kilomètres de Goma.
« Ils ont été stoppés, et les opérations se poursuivent », a confirmé le général porte-parole de l’état-major des FARDC, en déclarant que « C’est maintenant que la guerre commence contre le Rwanda ».
Suspension des relations diplomatiques
Pour éviter toute hypocrisie, le Gouvernement congolais par le biais de son ministère des Affaires étrangères a, dans une note officielle rendue publique, ce samedi 25 janvier 2025, annoncé des mesures sans précédentes. Dans sa note officielle, la RDC fait un « rappel immédiat » de ses diplomates en poste à Kigali, accompagné de la fermeture de l’ambassade du Rwanda à Kinshasa. Dans cette note officielle transmise à l’ambassade du Rwanda, la RDC exige l’arrêt de «toutes les activités diplomatiques et consulaires de l’ambassade de la République du Rwanda à Kinshasa dans un délai de 48 heures».
Menace de Julien Paluku : S’il y a encore des militaires rwandais qui sont envoyés en RDC, ne reviendront plus »
Ancien gouverneur du Nord-Kivu pendant plusieurs années et compté parmi les meilleurs, Julien Paluku, actuel ministre du Commerce extérieur du gouvernement Suminwa était aussi participant au briefing organisé par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, ce samedi 25 janvier 2025.
Pour Julien Paluku, la population rwandaise et surtout les militaires rwandais sont appelés à ne plus accepter de venir mourir en RDC.
« S’il y a des Rwandais qui nous suivent, qu’ils sachent que leurs militaires qui sont envoyés en RDC ne reviendront plus », déclare Julien Paluku Kahongya, tout en insistant sur la destination de tous les militaires trouvés sur le territoire congolais.
« Pas seulement on cache les morts des militaires rwandais sur les lignes de fronts en RDC, mais aussi on trompe la population et les veuves rwandaises que leurs militaires sont envoyées en mission au Mozambique et ailleurs », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « s’il y a encore des militaires rwandais qui sont envoyés ici en RDC, c’est le moment de ne plus venir, parce que nos FARDC vont les saucissonner ».
D’après les experts de l’ONU, le Rwanda dispose d’au moins 4000 hommes sur le territoire congolais et des militaires rwandais viennent à l’appui des terroristes du M23 pour semer la terreur dans la province du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Pendant ce temps-là, le gouvernement congolais continue d’observer le silence spectaculaire, coupable et inadmissible de la communauté internationale.
