Dans la lutte déclenchée contre les constructions anarchiques à Kinshasa, précisément contre ceux qui érigent leurs maisons près ou sur les rails qui mènent vers Kintambo-Magasin, le ministère des Affaires foncières que dirige Acacia Bandubola prêche par un très mauvais exemple. Pourtant, il siège avec ses experts dans la commission gouvernementale instituée pour la réhabilitation des voies ferrées de la capitale, en vue de résoudre le problème de transport urbain.
En effet, le ministère des Affaires foncières est en train de construire sur les rails un bâtiment, dit-on, du secrétariat général. C’est exactement à la sortie de l’avenue Massamba au quartier Basoko (GB), non loin de la mosquée située à GB que le ministère des affaires foncières a jugé bon d’ériger ce bâtiment de son secrétariat général, en arrachant les rails en provenance de Kintambo-Magasin pour laisser l’espace à ceux qui construisent ledit bâtiment.
Membre de la commission gouvernementale qui pilote le dossier de la réhabilitation des voies ferrées de la capitale avec la Vice-primature aux transports et voies de communications, accompagné de l’Onatra, il apparaît incongru pour Acacia Bandubola d’autoriser la construction d’un édifice public en supprimant les rails dont elle est chargée de réhabiliter.
Pourquoi le gouvernement est-il silencieux face à cette anarchie orchestrée par l’une de ses membres ? Madame la première ministre Judith Suminwa ne passe-t-elle pas devant cette clôture bleue en tôle visible sur l’avenue Mondjiba ? Etait-ce une décision gouvernementale d’ériger ce secrétariat général sur cette portion de rail au quartier Basoko dans la commune de Ngaliema ? Puisqu’il en est ainsi, comment cette commission pourra-t-elle efficacement faire son travail en s’en prenant aux tierces personnes, parce qu’il s’agit de démolir toutes les constructions anarchiques le long de ces voies ferrées de la capitale ?
Finalement autant de questions que seul le gouvernement pourra répondre. Sinon, cette confusion dans la tête de Congolais laisse croire à certains que l’on se trouverait face à un « Etat-voyou » qui déciderait d’une chose et ferait juste le contraire.
Pourquoi ne pas par exemple recourir au ministère de l’Urbanisme et habitat qui gère autant de parcelles et bâtiments du domaine privé de l’État, pour solliciter l’une de ces parcelles pour ériger le bâtiment du Secrétariat général aux Affaires foncières, si le souci est vraiment d’avoir un nouveau bâtiment ?