Alors qu’Ephraim Akwakwa Nametu, ministre d’État en charge de l’Emploi, Travail et de la Prévoyance Sociale n’a fait qu’ajuster au taux budgétaire de 2025 le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) des Congolais pour permettre l’amélioration des conditions de vie de la population et par ricochet le social de cette dernière, la première ministre Judith Suminwa Tuluka elle, prend cause et fait en faveur de ses amis de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), en rapportant l’arrêté du ministre du travail avec un alibi juridico-administratif à savoir, la prise en compte de tous les acteurs concernés y compris le Conseil national du travail.
En effet, instauré par ordonnance présidentielle du 30 avril 2008 à 1.680 FC par jour soit environ 3 USD, celui-ci a connu une évolution pour passer à 7.075 FC le jour en 2018, représentant la valeur de 5 USD par jour alors qu’aux USA par exemple, le plus bas c’est 8 USD par heure de travail. Or, de 2018 à 2025, ces 7.075FC ne représentent plus les 5USD initialement fixés comme référence. Au jour d’aujourd’hui et au taux de 2850FC, ce montant équivaut à 2,48USD, soit une dépréciation de plus de 100%.
Où serait alors la faute du ministre qui n’a pas augmenté mais qui a juste réactualisé ce SMIG en se référant à la devise américaine sur base du taux budgétaire actuel en RDC de 2954 FC pour un dollar ? Il est inconcevable que le gouvernement que dirigé madame Judith Suminwa fixe lui-même le taux budgétaire 2025 à 2954FC et que sa cheffe rejette le réajustement du SMIG à ce taux ! Judith Suminwa peut-elle regarder les Congolais dans les yeux et leur dire que les jardiniers de la primature toucheraient 7.075 FC par jour, quand on sait que le budget 2025 prévoit rien que pour l’entretien de ce fameux jardin, 180.000 USD le mois ?
Connaissant comment fonctionne la Fédération des entreprises du Congo (FEC) qui protège toujours ses membres qui sont la plupart des employeurs on ne peut plus maffieux, il n’est pas exclu qu’une enveloppe de billets verts soit passée sous la table de la PM ou de ses proches collaborateurs pour recaler indignement l’arrêté de son ministre de l’Emploi et sacrifier les employés congolais dont d’ailleurs les conditions de travail laissent à désirer. D’où la question finale : qu’en est-il du progrès social dont parle à longueur des journées l’Union sacrée avec à sa tête l’UDPS ?