Une armée numérique du ministre des Finances, Doudou Fwamba, formée des journalistes dont certains sont basés à l’étranger et reçoivent mensuellement une cagnotte salée, est larguée ces derniers temps pour salir l’image du directeur général de la Direction générale des impôts (DGI), Barnabé Muakadi, accusé faussement de lorgner sur le fauteuil de sa tutelle en vue de la remplacer.
Cette campagne de diabolisation est allée jusqu’à écorcher, à s’attaquer au statut de pasteur, d’homme de Dieu, qu’incarne véritablement Barnabé Muakadi, en dehors de sa fonction de chef des mobilisateurs des recettes émanant des impôts en faveur du trésor public, fonction qu’il exerce d’ailleurs avec dévouement et intégrité.
D’aucuns s’interrogent pourquoi le ministre des Finances est si agité depuis qu’il est au gouvernement, donnant ainsi raison à feue Tshiala Muana qui a chanté « bukalenga bua bana kabupangi diyoyi » ? entendez : « le pouvoir confié aux enfants ne manque jamais de yoyo ». Non sans raison, car figurant parmi les plus jeunes ministres du gouvernement Suminwa, Doudou Fwamba ne fait que, pour asseoir son populisme, s’attaquer à ses aînés. Il l’a fait et le fait toujours contre Nicolas Kazadi qu’il diabolise à souhait alors que le président de la République Félix Tshisekedi a présenté ce dernier comme le meilleur des ministres des Finances.
Comme si cela ne suffisait pas, il vise la tête du DG des impôts qui pourtant, en véritable serviteur de Dieu, ne lui veut aucun mal, d’autant plus que chacun est sur sa platebande. Muakadi est le mobilisateur des recettes et Fwamba est le gestionnaire de ces recettes tel que voulu et décidé par le président de la République. Mais pourquoi et pour quel intérêt le ministre des Finances qui en veut au DG de la DGI, se victimise-t-il alors fallacieusement avec des accusations sans fondement envers les autres ?
Plutôt que de créer la zizanie dans le seul but de placer ses pions dans les régies financières pour bien les contrôler comme il l’a fait à la DGRAD avec son ami Etienne Utshudi, Doudou Fwamba ferait mieux de se concentrer sur des actions positives des staffs dirigeants de toutes les régies sous sa tutelle. Car, depuis la nomination du DG Muakadi intervenue bien avant celle de Doudou Fwamba, sa mobilisation des recettes émanant des impôts a été toujours bien cotée. D’ailleurs, dans un communiqué publié le 31 décembre 2024, le directeur de cabinet de Doudou Fwamba n’a-t-il pas loué les efforts de la DGI sous la conduite de Barnabé Muakadi qui a réalisé 108% l’année passée par rapport aux assignations (15, 113 milliards CDF au lieu de 14,016 milliards) ?
De toute façon, la nomination d’un DG ou d’un ministre ne relève pas de la compétence ou de la volonté de l’un ou de l’autre, c’est une prérogative exclusive du président de la République avec approbation du premier ministre. Il faut donc à Doudou Fwamba d’arrêter les gesticulations inutilement infantiles.