Arrivé en début d’après-midi ce mardi 24 décembre 2024, le président de la République, Félix Tshisekedi, a, entre autres, dans son speech à la population sur la Place de l’indépendance, annoncé le début des travaux de la construction de la centrale hydroélectrique de Grand Katende aux chutes Mbombo.
« Je suis heureux de vous d’annoncer la fin des études pour le barrage de Mbombo sont terminées. Les travaux de construction commencent au mois de février 2025», promet le chef de l’État, demandant aux chefs coutumiers d’ouvrir leurs cœurs en ce qui concerne le projet du barrage de Katende en leur rappelant que la fois derrière quand il voulait de se rendre sur le site, une armée d’abeilles lui a été envoyée.
Mais il faut dire que les promesses sur la construction de ce barrage, les Ouest-kasaïens, puis les Centre-kasaïens, les ont attendus de presque tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays (Mobutu, Kabila-père, Kabila-fils et Tshisekedi lui-même) sans qu’il ne se réalise malheureusement. Est-ce que cette fois-ci Tshisekedi tiendra-t-il sa parole ?
Lueur d’espoir, mais croisons encore les doigts…
Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres de vendredi 20 décembre 2024, le ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba Moba, a fait le point du nouveau scope sur la relance des travaux de construction de la centrale de Grand Katende ainsi que les lignes de transport et réseaux de distribution associés.
En effet, selon le compte-rendu de ce Conseil des ministres fait par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, la République Démocratique du Congo ayant constaté que l’option de financement avec les Fonds Exim Bank de l’Inde ne lui permet pas de redémarrer dans l’immédiat et d’achever dans un temps raisonnable ce projet, le financement sur fonds propres du pays a été identifié, après plusieurs échanges au sein du Gouvernement, comme la meilleure option. Car, ses avantages sont mieux adaptés et souples par rapport aux procédures liées aux accords de prêts.
« Cette option va permettre la reprise des travaux et leur achèvement en temps raisonnable afin de soulager la population et de booster l’économie de l’espace Grand Kasaï et des provinces voisines par la création de milliers d’emplois dans ses phases de construction et d’autres emplois en phase d’exploitation, etc. Soutenant les avantages de cette option, le ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a précisé que le projet sera réalisé en trois phases, dont la première permettra, en 24 mois, de disposer de 16 mégawatts, une partie des réseaux de transport et distribution en vue de desservir les villes de Kananga, Mbuji-Mayi et Tshimbulu », peut-on lire dans ce compte-rendu de Patrick Muyaya qui mentionne qu’au moment de l’exécution des Phase 2 (32 Mégawatts) et Phase 3 (16 Mégawatts), l’exploitation de 16 Mégawatts de la phase 1 permettra de générer des recettes en vue d’assurer le service de la dette, en prenant en compte le délai de grâce de 2 ans accordé par les bailleurs de Fonds.
Le scepticisme étant un atout développé par les Congolais face à plusieurs promesses des dirigeants non réalisées, il est prudent de croiser encore les doigts. Et en Tshiluba, les Centre-kasaïens diront à Tshisekedi : « Mapasa batu baamuenena pa luanda », comme pour dire : « On ne peut pas se prévaloir être père des jumeaux, sans que ces jumeaux soient exposés dans un panier ».
Ce scepticisme vaut également pour la construction de la route Kalamba Mbuji dont Fatshi a promis la terminer avant la fin de son mandat.
« Je sais que le dossier Kalamba Mbuji vous fait mal. Ça me fait aussi mal. C’est pourquoi je suis venu personnellement voir de mes propres yeux l’évolution des travaux. Voir où nous en sommes après le démarrage. Mais je vous jure, devant Dieu, que je ne vais pas terminer ce nouveau mandat de 5 ans que vous m’avez accordé sans avoir fini les travaux de cette route d’intérêt national et international. Pour l’intérêt stratégique du pays, je m’engage à finir les travaux. Faites-moi confiance », a déclaré Fatshi.