Débuté le 04 novembre dernier, le procès sur l’affaire dite de forages, opposant le ministère public à l’ancien ministre d’Etat, François Rubota, et l’entrepreneur Mike Kasenga, patron de Stever construct, poursuivis tous pour détournement des deniers publics, va connaitre ce lundi 23 décembre 2024, son avant dernière étape avant le prononcé du jugement.
La parole sera ainsi donnée à l’organe de la loi pour faire son réquisitoire et démontrer les preuves de détournement dont il accuse les deux prévenus. Les avocats de ces derniers prendront à leur tour la parole pour balayer l’accusation portée sur leurs clients. Et enfin, la Cour prendra l’affaire en délibéré pour le verdict huit jours après.
Il faut rappeler que pendant toutes les audiences tenues, cette affaire n’a tourné qu’autour des clauses du contrat, leur application ou pas par les parties, à savoir le gouvernement congolais et la société Stever construct dans un deal de construction dans la première phase du contrat d’au moins 200 stations de pompage et de traitement d’eau.
Le détournement dont question de plus de 46 millions USD n’a pas été démontré par le ministère public, -peut-être le fera-t-il ce jour dans son réquisitoire-, mais par contre le débat était houleux sur l’entendement par les deux parties du concept « préfinancement ». Ce qui peut influencer la conception du ministère public qui instruit à charge et à décharge, sur son entendement du mot « détournement », seule accusation dont il poursuit les deux prévenus.
A ce procès, ont comparu comme renseignants : l’actuel ministre d’Etat du Développement rural, Muhindo Nzangi, l’ancien ministre d’Etat du Développement rural, Guy Mikulu, l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, l’Inspecteur général des finances, Kasongo Olenga, et le Directeur général de l’Office national de l’hydraulique rurale, Yannick Asifiwe.