Par François Lendo
Un an après le lancement officiel des travaux de construction du nouvel aéroport de Lodja, en présence de hautes personnalités, la population locale assiste impuissante à un véritable feuilleton. Les multiples cérémonies des lancements, les promesses non tenues et les travaux d’une ampleur dérisoire suscitent de vives interrogations.
Le 02 décembre dernier, une nouvelle cérémonie a été organisée, cette fois-ci en présence de pasteurs et avec la participation d’engins routiers de l’Office des routes et de la société Airis Africa. Un spectacle qui a laissé perplexe de nombreux observateurs, tant les travaux réalisés semblent à la portée de n’importe quel amateur. Quelques jours plus tard, c’est au tour du gouverneur du Sankuru d’annoncer un nouveau lancement pour le 19 décembre.
A qui profite ce cirque ?
Cette succession de cérémonies fastueuses, déconnectées de la réalité du terrain, interroge sur les véritables motivations des acteurs impliqués. S’agit-il de simples opérations de communication destinées à flatter les populations, ou bien d’une volonté délibérée de distraire la population?
Les habitants de Lodja, lassés de ces promesses non tenues, réclament des actes concrets. Ils souhaitent voir enfin aboutir ce projet qui permettrait de désenclaver leur région et de stimuler son développement économique.
Un enjeu politique ?
Certains analystes voient dans cette affaire une dimension politique. Ces travaux ont été initiés durant la campagne électorale de décembre 2023, s’inscrivant ainsi dans un contexte électoral.
Un appel à la transparence
Il est urgent que les autorités provinciales et nationales apportent des éclaircissements sur ce dossier. Les populations ont le droit de savoir où en sont réellement les travaux, quels sont les budgets alloués et qui sont les responsables de ces retards.
Une enquête indépendante serait nécessaire pour déterminer si des malversations ont été commises et pour identifier les responsables.