L’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ministre du Plan, devenu tristement porteur des mallettes de Moïse Katumbi, a eu sa bonne dose de douche froide. Avec son français rouge bordeaux, Olivier Kamitatu pensait flageoler le média en ligne Ouragan.cd qui, pourtant, ne l’a pas sonné. Voulant se montrer donneur de leçon dans son arrogance doublée de médisance lui reconnue, sur un article publié par le confrère, le métis était vraiment ignorant de la face B affreuse du patron d’Ouragan.cd. Jeanric Umande, pourtant un mec gentil, n’a pas raté celui qu’il qualifie d’un raté politique corrompu. Ci-dessous l’uppercut d’Ouragan.cd à Kamitatu :
Du perchoir de l’Assemblée nationale au porteur des mallettes, Olivier Kamitatu est le prototype tout craché des vassaux politiques. Depuis la rébellion du Mlc, il a toujours été caméléon. Bouffon avec son français de troisième Littéraire, il a non seulement osé faire des leçons à Ouragan mais il s’est permis surtout d’insulter notre journaliste pour un article qui ne cadre pas avec ses convictions politiques. Un petit cerveau.
Votre média s’attendait à des réactions à la suite de son article “Inga 3, Fabrice Lusinde veut débrancher le président”, paru en ligne et dans l’édition n°212 du vendredi 29 novembre 2024 du journal Ouragan. La rédaction s’attendait notamment à des critiques, à des objections, des avis contraires… à une mise au point et, à l’extrême, à un recadrage. Mais nullement à des propos ostrogoths qui, pis au grand étonnement de la Rédaction, venant d’Olivier Kamitatu. “Votre article sur Inga et la Constitution qui devrait être changée est un ramassis de conneries indigestes rédigées par un pseudo-journaliste à l’esprit confus !!!”. Directeur général du journal Ouragan, Jeanric Umande a approché le concerné par la messagerie Whatsapp pour lui manifester son mécontentement suite à ses écrits, mais il a essuyé des salves de propos orduriers. “Votre papier sur Inga avec les affirmations abracadabrantes sur les blocages de la mise en œuvre du projet relevant prétendument de la Constitution était un salmigondis indigeste !”, “Et risible !”, Bon sang! les propos d’Olivier… Kamitatu (?) similaires aux balivernes et grossièretés dont s’enamourent de prétendu(e)s influenceuses et influenceurs congolais(es) sur Tik-tok m’ont rappelé le roman de Jean-Jacques Avis, ” …le douloureux parcours d’un fils de prostituée”. Quel défaut d’élégance ! de respect, de politesse, de considération ! Rien d’étonnant, un politicien des réseaux sociaux, jamais au-devant d’une manif publique. Sinon ce sont des agissements d’une taupe qui redoute d’être démasquée.
Olivier Kamitatu, ce n’est plus qu’un has been politique en dégringolade continue, passant du perchoir de la Chambre basse au terme des arrangements et non d’un vote au garçon de course. Ses prestations dans les médias ne se résument qu’en “Djalelo. Ce n’est pas du Sankara de Kunta, ça ne vaut pas plus qu’un Mbonzo, ce courtisan laudateur à la solde des artistes musiciens…un Mukala! Olivier peut-il vraiment, réellement, prétendre avoir un parti politique susceptible d’aligner ne fût-ce que dix membres pour battre le pavé ?” Expert en traîtrise, trahison, girouette et pirouette, l’homme renie, ignore aussi aisément que boire de l’eau.
D’aucuns diraient que l’intéressé aurait l’ADN de cette femme adultère dont parle le livre des Proverbes 30,20, “elle mange et s’essuie la bouche … et se convainc, je n’ai point fait du mal”. Comme l’écrit si bien Antoine de Saint-Exupéry dans Vol à Arras, “la trahison implique la responsabilité de quelque chose, le contrôle de quelque chose, l’influence sur quelque chose, la connaissance de quelque chose. La trahison dans notre temps est une preuve de génie. Pourquoi, je veux savoir, les traîtres ne sont pas décorés ?” Sur Olivier, Kin Kiey Mulumba et Marie-Ange Mushobekwa, parmi tant d’autres, n’ont exprimé que dégoût, dédain. “Vous avez témoigné à charge contre votre ami d’enfance qui vous avait tout donné. Il aurait pu mourir en prison et vous seriez co-responsable. Vous êtes juste un taureau sans corne”, écrivit dans un tweet l’alors ministre des Droits humains. “Et elle note que Kamitatu est né « après la honte”, et qu’il est « ingrat », et qu’elle n’aurait « aucune » leçon à recevoir d’un “homme versatile comme lui”, poursuivra, dans un article, un confrère de Habari-rdc. Une une du Soft international démontre noir sur blanc comment Olivier a trahi Jean-Pierre Bemba Gombo, authentique fils de son père biologique Jeannot Saolona. Le Soft a même publié une photo de jeunesse, où l’on voit Olivier près du chairman du MLC, juste comme Judas l’Iscariote fusillant de regard le Christ dans un tableau du peintre Angelico. André Thérive dans Essai sur les trahisons, écrit, “la trahison est une question de dates”, donc du temps…favorable.
Pas seulement Bemba, Joseph Kabila Kabange l’apprendra aussi à ses dépens. Lui qui a pourtant tiré Olivier d’une vie de Gavroche, l’a sauvé par le gong des Concertations nationales. A ses débuts, il tournait les pouces à l’entreprise de sondage “Bercy”, propriété de son ex-femme dont il s’était bombé le poste de DG. Seul point à retenir. Le baromètre a longtemps ébloui et leurré la classe politique. Face à la concurrence avec des sondages trompeurs et des côtes d’opinions montés de bric et de broc, l’entreprise a fait faillite. Les images, les archives de la télé publique peuvent porter témoignage. N’a-t-on pas vu, à l’ouverture du Dialogue initié par l’alors président de la République, avec un visage famélique, un air d’apatride au teint brunâtre carbonisé à la lisière du troisième âge, tirant le diable de la fauche par la queue, tout juste comme les rejetons des colons belges abandonnés dans le dédale du Congo des années 1960 en ébullition tel que décrit par Edward Behr dans “Y-a-t-il quelqu’un qui a été violé et qui parle anglais ?” Le journaliste Muland Paul n’a-t-il pas écrit, à son sujet, qu’il avait un visage famélique, décati, l’on dirait ces Éthiopiens qui ont inspiré la chanson “WE are the World”?
Nommé au Plan, le cabinet était à son image, échafaudé sur base des considérations ethniques, des coteries. Belhar Mbuyi qui avait réussi à doter ce ministère charnière de l’action gouvernementale, d’un outil de communication et de marketing, sera défenestré, sans aucune considération. A l’époque avec le père biologique de sa vice, ils étaient en divergence permanente autour des contreparties du Japon constituées de sacs de riz et de ciment. La “petite” comme il aimait bien l’appeler, ne voyait que du feu. La dame n’avait que la portion congrue lors du partage du butin, provoquant la rage de son géniteur, un cadre du RCD Ruberwa. Pour passer inaperçu, les BL (Lettres de transport) étaient détenus par des commerçants qui achetaient à 6 dollars le sac de ciment, don du Japon destiné à la population congolaise. Pourtant, l’argent résultant de la vente devait servir de quotité exigée par le Japon dans le cadre de financement de ses projets locaux. Le père de la vice-ministre avait fini par découvrir les pots-aux-roses.
Arrive 2015, Olivier compte parmi les ténors qui collent un procès d’intention à Joseph Kabila qu’il accuse de vouloir briguer un troisième mandat. Pourtant, sur la question, face aux médias, l’ex-président a toujours brandi les prescrits constitutionnels. Mais comme les traîtres ont une étonnante faculté de se convaincre eux-mêmes de la sainteté de leurs intentions, déplore Charles Hamel dans Solitude de chair. Mais la tentative du G7, un groupe de sept acteurs politiques dont Olivier, tente de renverser la majorité MP dans les Chambres, l’échec est sans appel ! Comme le fit le G3, avec Endundo et Bahati. À propos, il se rapporte dans les milieux politiques que le commandant suprême des Forces armées aurait déclaré au trio qu’ils seraient passés devant le peloton d’exécution pour leurs trahisons à répétition. Le ministre du Plan, ayant appris sa révocation, anticipe avec une lettre de démission qu’il adresse à Matata Ponyo, le Premier ministre. Englué dans son alchimie de traîtrise, Olivier ne fait pas, curieusement, part de sa démission mais évoque une révocation dans un tweet, le 16 septembre 2015. “Je prends cette révocation comme un grand honneur qui m’est fait dans le combat pour le respect de la Constitution et de l’intérêt national”, écrit-il. Et dans la foulée, les analystes politiques ne savent plus où situer Olivier.
Février 2010, l’ex-bras droit de Jean-Pierre Bemba devenu proche de Joseph Kabila, écrit Jeune Afrique, préconise une réforme de la Constitution pour instaurer un régime présidentiel fort. Mais pas avant les élections de 2011, poursuit le magazine. Jules-Paul Tardivel note dans son essai Pour la patrie qu’“un traître est plus dangereux qu’un fou”. Fin novembre 2024, sur RFI, comme avec Kabila, c’est un procès d’intention qu’Olivier Kamitatu colle à Tshisekedi, “(…) en réalité, la volonté de Félix Tshisekedi, c’est de déverrouiller un article qui le contraint, en 2028, à quitter le pouvoir. Il veut garder le pouvoir et il trouve tous les arguments les plus grotesques. En fait, Félix Tshisekedi veut une Constitution qui soit un prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale, avec des mandats illimités, une présidence à vie, c’est ça qu’il cherche réellement“. Et pourtant Christophe Boisbouvier lui a répété les propos du président Tshisekedi: « Ce que j’ai dit il y a quelques jours à Kisangani n’avait absolument aucun lien avec un quelconque 3e mandat, je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m’éterniser au pouvoir ». C’est clair ça, “non ?”. Il est de ces mauvaises fois mêlées à la jalousie de l’épanouissement des autres qui laissent croire à la sorcellerie. D’ailleurs Marie-Ange Mushobekwa n’a-t-elle pas proposé à Olivier des séances de délivrance ? Le flatteur est un proche parent du traître, dit un proverbe ruund. L’opposition devrait être davantage prudente sinon méfiante face à “un personnage ténébreux”, pour reprendre l’expression de Lambert Mende Omalanga.
Qui a trahi, trahira encore et toujours, dit-on au Bandundu. De lui, en avril 2016, un ancien des services d’intelligence et diplomate, Alain-André Atundu Liongo, déplorait, des “allégations mensongères et tendancieuses, distillées dans la population à longueur de journée et en toutes circonstances par des véritables ennemis de notre démocratie, indécemment caparaçonnés du pompeux et fallacieux titre de défenseur du peuple et de la démocratie voire même d’activistes-défenseurs de droits de l’homme…”. Il est des faisceaux d’indices d’une infiltration d’une cinquième colonne dans le dispositif des stratégies politiques à l’opposition.