Le VPM de la Défense Guy Muadiamvita pète le plomb et crache sur les GR : « …des bandits, …des gens qui sont entrés dans l’armée par la fenêtre, …je vais vous lessiver »

C’est une scène très désagréable qui s’est déroulée ce week-end à l’aéroport international de N’dili où l’on voit dans une vidéo qui devient virale sur les réseaux sociaux, le vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale, Guy Muadiamvita Kabombo, dans tous ses états, visiblement disjoncté, s’en prendre aux éléments de la Garde républicaine (GR) qu’il insulte même sans gêne.

D’après les témoins, un de ses gardes rapprochés venu l’accueillir à l’aéroport de N’djili s’est fait tabassé par les GR. Son péché : avoir garé le véhicule du VPM Muadiamvita au parking VIP et avoir refusé d’obtempérer à l’ordre du commandant de la Garde Républicaine de libérer le parking.

Mis au parfum à sa descente d’avion, Guy Muadiamvita a perdu le flegme en oubliant son rang de VPM, et s’est mis à tonner sur tout le monde qui voulait lui expliquer comment la scène s’est déroulée.

« Taisez-vous, je ne vous ai pas donné la parole », tonne-t-il sur le commandant GR de l’aéroport avant d’enchaîner : « C’est moi le patron de la défense, vous comprenez ! Le véhicule qui vient me chercher, il y a mon rapproché qui garde le véhicule et il y a des imbéciles qui tapent sur lui ? et puis ils disent que Kabi (général des GR, Ndlr) a dit. Et c’est comme ça avec vos militaires, ils mentent toujours ».

Et lorsque quelqu’un veut intervenir « Excellence monsieur le VPM, je suis le commandant…», tout de suite Guy Muadiamvita lui coupe la parole : « Je ne vous ai pas donné la parole et je n’ai pas besoin de votre parole, O.K ? Vous voulez jouer ? Vous venez d’où, d’où vous venez ? Pourquoi on l’a tapé ? Qui a droit de garer là-bas si ce n’est pas moi ? Qui a plus le droit de se garer devant si ce n’est pas moi ? ».

Quand on veut lui dire que c’est le général qui a donné les instructions, le VPM Muadiamvita rétorque : « Ce n’est pas le général qui a dit et je vais vous le démontrer ».

Un commandant qui veut lui faire comprendre que son garde rapproché a menti, reçoit sa douche froide : « Taisez-vous, qui êtes-vous, je ne vous ai pas donné la parole ». « Je suis commandant », répond-il. « Commandant vous ? un commandant peut s’habiller comme vous et vous venez travailler comme ça ? Commandant, c’est quel commandant ça ? Il est de quelle unité ? habillé comme ça et vous voulez me parler ? »

Exigeant qu’on dénonce l’élément qui a mis sa main sur son garde rapproché, le VPM s’avance vers le salon d’honneur, qu’il traverse toujours en vociférant : « Vous mettez des bandits ici, je vais vous lessiver, des gens qui sont entrés dans notre armée par la fenêtre, des bon à rien, je vais vous lessiver, des petits bandits, je vais vous lessiver ».

Connu de nature impulsive, le VPM devrait savoir que certaines fonctions obligent de prendre la hauteur et porter des gants. Dans cette affaire, il a pété le plomb et par complexe d’infériorité il a pensé imposer sa grandeur par des vociférations qui, malheureusement, l’ont diminué davantage. Il aurait dû traiter cette affaire avec froideur et sanctionner sévèrement mais calmement les fautifs éléments de la GR. C’est ça le comportement d’un homme d’Etat.

  • Bendélé Ekweya té

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