La guerre est encore ouverte entre l’UDPS et l’église catholique ; un front de plus pour le parti au pouvoir qui a du mal à en finir avec les rebelles dans l’est du pays.
Réagissant à la déclaration du Front commun pour le Congo s’opposant à toute touche à la Constitution (révision, changement ou modification), le même refus exprimé par les évêques catholiques qui estiment que le moment et le contexte ne s’y prêtent pas, le président a.i et secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya n’a pas été tendre ni envers la plateforme politique de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, ni envers les pères spirituels de l’église catholiques.
« Le peuple n’est pas dupe. Il sait que : Vous avez détruit ce pays en deux décennies avec une gestion chaotique au point de réviser la Constitution en 2011 pour vous éterniser au pouvoir. Aujourd’hui, vous vous présentez en donneurs de leçons ? Vos conciliabules avec des politiciens en soutane sont visibles au grand jour », s’attaque-t-il au FCC et à la CENCO sur son compte X (ancien Twitter).
Et de poursuivre : « Le Peuple n’est pas surpris. Il se souvient que depuis 1992 lors de Conférence nationale souveraine, ce type d’alliances ténébreuses avaient combattu le nom TSHISEKEDI en se positionnant comme troisième voix de triste mémoire. Notez que malgré les multiples déclarations incendiaires et de séduction dans les médias et dans les réseaux sociaux contre le message du Chef de l’Etat sur l’évolution de la Constitution, notre Peuple demeure derrière la vision de son Président Élu Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour l’accompagner dans son combat de refondation de la Nation ».
A ce moment où le pays a besoin de la cohésion nationale pour récupérer les grands espaces occupés dans le Nord-Kivu par la coalition M23-AFC-RDF où elle pille à grande échelle les ressources minières, ce genre de discours, estiment beaucoup d’observateurs de la scène politique congolaise, attise le feu qu’il l’éteint. Et l’histoire européenne nous apprend qu’aucun roi ni empereur avait vaincu l’église catholique dans un quelconque bras de fer. Que l’ivresse du pouvoir ne trompe pas.