Au cours de deux conférences successives, l’Inspection générale des finances (IGF) a été conviée à dresser le bilan effectif de ses actions menées depuis sa redynamisation.
D’abord lors de la réunion exécutive de la Fédération nationale des jeunes protestant, jeudi 24 octobre 2024, ensuite lors du forum organisé par le Rassemblement des leaders pour le développement (Ralead), samedi 26 octobre dernier.
Mandaté par l’Inspecteur général des finances Chef de service Jules Alingete, l’Inspecteur géneral des finances Chef des Brigades des provinces et entités territoriales, Bitasimwa Bahi, a axé ses interventions sur « l’apport de l’IGF dans la lutte contre le détournement bilan 2019-2023 et perspectives ainsi que les défis à relever par la jeunesse dans la gouvernance publique à la lumière de l’apport de l’IGF dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics».
Face à une assemblée hétérogène constituée de professeurs, entrepreneurs, étudiants, acteurs politiques et ambassadeurs provinciaux de l’Eglise du Christ au Congo (E.C.C), le représentant de l’IGF a brossé les réalisations de cet organe de contrôle supérieur depuis sa redynamisation en 2020, les actions menées par ce service notamment sur l’éradication des exonérations douanières sur les produits pétroliers, le rejet des taxations fantaisistes au niveau des redevances administratives, l’amélioration de la trésorerie de l’Etat, l’augmentation de la pression fiscale et tant d’autres.
Avec un bilan exhaustif, les perspectives futuristes de cette institution dépeignent un tableau reluisant à savoir, affiner ses méthodes de contrôles par des interventions ciblées, militer pour la mise en application des sanctions, investir dans la mise en place des outils de gestion, administratives et judiciaires, digitaliser la gestion de l’Etat, parmi d’autres.
« Nous avons été émus que ces jeunes puissent être intéressés à savoir ce que fait l’IGF. J’ai commencé d’abord par présenter l’Inspection Générale des Finances, ses missions, son mode opératoire », a déclaré Bitasimwa Bahi à la presse.
L’orateur a présenté un récapitulatif des activités de l’IGF avant de s’adresser à la jeunesse congolaise en la sensibilisant sur ses responsabilités, parce que rassure-t-il, « c’est elle, les autorités, les gestionnaires de demain ».
L’Inspecteur Général des Finances Chef des Brigades Bitasimwa a affirmé que la corruption et le détournement sont un fléau dans le pays, mais aussi à travers le monde. L’envoyé de l’IGF a martelé sur l’impossibilité d’être heureux dans un État malheureux. Pour lui, il est de la responsabilité de tous, surtout des jeunes de tout faire pour que la RDC puisse aller de l’avant.
« Les fonds de l’État doivent être utilisés pour le bien-être de notre population à tous, et nous devons retirer l’illusion d’être heureux seul dans un océan de misère autour de soi. C’est ça l’illusion qui amène à la corruption et au détournement », a-t-il conclu.
Prenant la parole au nom de l’organisateur de l’activité, le révérend André Bokondoa, le président national de la Jeunesse protestante, Willy Masaka, a exprimé son satisfecit à la lumière apportée sur le travail colossal qu’effectue l’IGF dans l’assainissement des finances publiques et sur la responsabilité morale de cette structure à s’engager activement dans la sensibilisation des jeunes dans l’implémentation de la bonne gouvernance.
« Nous sommes des observateurs directs de la société. Ce qui nous a beaucoup enchantés, c’est de constater que l’IGF est un instrument de la présidence de la République qui travaille pour lutter contre la corruption, lutter contre les détournements. Cet instrument de la présidence de la République devrait être encouragé par son travail et accompagné par la jeunesse à travers le programme de sensibilisation de la population, de la jeunesse, pour qu’ils comprennent qu’on ne peut pas construire un pays dans la mauvaise gouvernance, dans la mégestion, dans les détournements », a-t-il témoigné.
Dans le même ordre d’idée, l’initiateur du Ralead, Aaron Bukaka a exprimé sa reconnaissance envers L’IGF
« … Il s’avère très important d’avoir l’IGF dans ce genre d’activité, parce qu’il n’y a pas mieux que de préparer les décideurs de demain, dès aujourd’hui, à ne pas être des délinquants sur le plan de la gestion. Donc, nous sommes très reconnaissants à l’IGF pour sa participation, et nous croyons que nous continuerons à être ces canaux par lesquels l’IGF passera pour sensibiliser les jeunes… », s’est-il exprimé
Pour les jours à venir, l’IGF se revêt d’une mission de redevabilité envers la société congolaise en intégrant la démarche pédagogique dans son arc d’actions, la sensibilisation de toutes les couches sociales de la population dans la lutte contre la corruption en appliquant les actes de bonnes gestions pour le développement du pays.
Enjeu majeur pour le développement du pays, l’abondance d’initiatives anti-corruption initiée par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et soutenue par l’Inspection générale des finances explique, en grande partie, la prise de conscience apparente des jeunes de notre pays face à ce phénomène qui constitue une réelle fatalité.