Condamné à la peine capitale par le Tribunal militaire garnison de Kinshasa-Gombe, le Belge d’origine congolaise et expert en matière de sécurité Jean-Jacques avait, par le truchement de son conseil, interjeté appel à la Cour militaire.
D’après les informations parvenues à Scoop RDC, cette juridiction de second degré a repris l’instruction à zéro, comme disent les juristes « in bovo », au regard de la démonstration des avocats de la défense des irrégularités du jugement rendu au premier degré.
Ainsi, pour les audiences publiques prochaines, la famille de Jean-Jacques Wondo a adressé en date du 23 octobre dernier, un mémo au premier président de la Cour militaire ; mémo qui porte les signatures de son épouse, Nathalie Kayembe (Belgique), de son grand-frère Jean-Bosco Kongolo (Canada) et son petit-frère Joel Kandolo (Belgique). Ils demandent que les audiences publiques soient retransmises en direct sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
« Parce qu’il s’agit ici d’un coup d’Etat manqué, le peuple congolais a le droit de connaitre la vérité sur ce dossier. Il y va de la crédibilité de la justice congolaise qui peine à recouvrer ses lettres de noblesse », peut-on lire dans ce mémo dont copie pour information réservée au président de la République, au minétat de la Justice, au premier président de la Haute cour militaire, à l’auditeur général des FARDC et à l’ambassadeur de la Belgique en RDC auprès de qui la famille Wondo sollicite l’accès à cette requête car estimant qu’un Etat de droit exclut les injustices et des condamnations iniques.
Condamnations iniques parce que les signataires du mémo se disent convaincus que le leur Wondo n’a jamais fait partie du Mouvement New Zaïre de Christian Malanga. « A lire le jugement qui condamne monsieur Jean-Jacques Wondo à la peine de mort, n’importe qui peut aisément se rendre compte que cette œuvre est entachée de dol, car un jugement pénal condamne sur base des preuves et non des suppositions ou imagination (démarche analogique prohibée en droit pénal congolais », fait remarquer la famille du condamné Wondo.
Par ailleurs, les avocats qui attendent le procès, souhaitent, à suivre les révélations faites récemment par Xavier Malutama, un ancien du Conseil national de sécurité (CNS), puis du Conseil national de cyberdéfense, dans une émission réalisée sur la télévision en ligne Tshangu TV, que l’ordinateur et le téléphone du fils Malanga saisis au Conseil national de cyberdéfense soient remis à la Cour militaire.
En effet, ce dernier a déclaré et soutenu que lorsqu’il a récupéré le téléphone et l’ordinateur de Marcel Malanga, il les avait remis à Jean-Claude Bukasa, son chef au Conseil national de cyberdéfense mais, confie Xavier Malutama, Jean-Claude Bukasa n’a jamais remis ces deux effets si capitaux au tribunal, ni au parquet. Si capitaux parce que selon lui, en tant qu’expert en cybercriminalité, leurs IP devaient permettre d’identifier facilement toutes les conversations et autres opérations effectuées sur les deux appareils (lire l’article de Scoop RDC : Rebondissement dans le procès coup d’État raté à Kinshasa : Où sont passés l’ordinateur et le téléphone du fils Malanga ?).