Kinshasa : Après la pluie, une remise en question 

Par Génie Kande/Président de FOGEKA.

La pluie du samedi 18 octobre 2024 a été sans pitié pour ceux qui  pèchent contre l’environnement à Kinshasa : inondation, écroulement des bâtiments, électrocution…, le désastre était bel et bien au rendez-vous ! Les vidéos font la boucle sur la toile, montrant les routes transformées en rivières, avec des flots charriant toutes sortes d’immondices, voire même des véhicules.

Pourtant, cela faisait des mois que l’ONG Force du génie kongolais pour l’avenir (FOGEKA) alertait sur les catastrophes prévisibles au cours des mois pluvieux à venir, et qui arrivent bien en commençant par le mois en cours.

Le changement climatique est un problème mondial, y faire face impose des méthodes environnementales appropriées, en commençant par le commencement, c’est-à-dire l’étude environnementale, laquelle devra permettre avec efficience les méthodes d’assainissement efficaces. Malheureusement, la FOGEKA n’a pas été et n’est toujours pas écoutée.

Maintenant, la ville de Kinshasa devra faire face à des maladies hydriques, du fait de la pollution des eaux, et surtout du fleuve Congo qui fait partie de la vie quotidienne des milliers des Kinois ; tout ça à cause d’un environnement mal entretenu sciemment par les Kinois qui ont transformé les caniveaux et les rivières en poubelles où ils jettent toutes les immondices. La gestion des bouteilles plastiques est catastrophique que partout ailleurs où ces emballages sont aussi utilisés comme à Kinshasa mais bien recyclés.

C’est facile de culpabiliser les gouvernants, oui, ils sont coupables parce qu’ils n’ont pas une politique adéquate de gestion des immondices et de recyclage des déchets plastiques ; oui, ils sont coupables parce qu’ils n’ont pas mis en place une brigade d’hygiène efficace et fixer des sanctions ; oui, ils sont coupables parce qu’ils favorisent l’impunité ; mais la population est aussi coupable parce que elle gère elle-même très mal son propre environnement et en est victime. Il faut donc une thérapeutique de choc qui appelle à de fortes mesures même impopulaires, comme le recours à l’usage de la chicotte, pour éduquer cette population à de bonnes manières citadines. sans sanction efficace, rien ne changera et on se lamentera à chaque pluie diluvienne qui tombe sur Kinshasa.  

Parce que l’environnement donne la vie, mais peut aussi ôter la vie, la FOGEKA, dont la mission est de protéger l’environnement sera toujours disponible à offrir  l’expertise avec ses professionnels dans cette lutte, pour des solutions durables. Elle dispose d’une expertise non seulement dans l’atténuation des méfaits de l’usage des combustibles fossiles sur l’environnement, mais aussi dans la construction et le curage des caniveaux, l’assainissement et la surveillance.

  • Bendélé Ekweya té

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