Par François Lendo.
L’effondrement récent du pont reliant Lodja à Dibele occasionné par un gros camion en surpoids, plonge la province du Sankuru dans une crise logistique sans précédent. Ce pont, vital pour le transport des marchandises vers et depuis la cité portuaire de Dibele, se trouve désormais inutilisable, isolant ainsi d’importants flux économiques de la région.
Lodja, capitale économique du Sankuru, et Dibele, porte d’entrée stratégique des marchandises, voient toutes deux leurs échanges paralysés. La conséquence immédiate de cet effondrement est une flambée des prix des produits de première nécessité, alimentée par des difficultés d’approvisionnement. Le prix du mazout, par exemple, a doublé en l’espace d’une semaine, passant de 4000 à 8000 francs congolais le litre. Beaucoup d’autres produits de consommation courante subissent également d’importantes augmentations de prix, menaçant le pouvoir d’achat des habitants.
Les commerçants et les transporteurs locaux sont en émoi, décriant une paralysie économique qui pourrait rapidement s’aggraver si des mesures urgentes ne sont pas mises en place. Les fournisseurs peinent à acheminer leurs produits, ce qui exacerbe la situation critique en matière de disponibilité des biens essentiels.
Face à cette crise, les habitants du Sankuru en appellent au gouvernement central pour une intervention rapide. Outre la reconstruction du pont, des solutions provisoires pour rétablir les voies de communication et soutenir les échanges commerciaux sont nécessaires pour empêcher une dégradation marquée des conditions de vie dans la province.
Pendant que les autorités locales tentent de gérer les premières urgences, l’atmosphère au Sankuru est celle de l’incertitude et de l’anxiété. Si l’État ne réagit pas promptement pour rétablir le transit entre Lodja et Dibele, la province risque de traverser une période particulièrement éprouvante.
Dans cette situation, la solidarité et l’entraide entre les communautés locales deviennent d’autant plus cruciales pour atténuer les répercussions de cet incident inattendu sur la vie quotidienne des résidents de Sankuru.
