Rendue inexistante par son état de délabrement très avancé depuis la fin des années 90, la route nationale N° 6 partant de Akula à Bunduki dans la Mongala, a été au centre d’un entretien entre le ministre des infrastructures et travaux publics, Alexis Gizaro, et le caucus de députés nationaux et sénateurs de cette province pour faire un état de lieu et avoir de garanties du gouvernement central sur la réhabilitation de ce tronçon très capital, reliant la province du Sud-Ubangi à la province de la Tshopo.
En effet, conduit par Célestin Matili, président de ce caucus, les élus de la Mongala ont fait savoir au ministre des ITPR que la RN6 est d’une importance capitale non pas seulement pour la RDC, mais également pour l’Afrique à l’ère de la ZLECAf où la libre circulation des personnes et des biens est le maître mot.
Oui, a affirmé Célestin Matili, la route nationale N°6 en plus de relier les provinces du Nord et Sud-Ubangi à la Tshopo en traversant la Mongala, elle relie également l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Est. Non sans raison, car effet, l’Afrique de l’ouest est reliée de l’Afrique centrale par le Tchad qui lui, est frontalier de la République centrafricaine, voisine de la RDC par le Nord. En traversant la rivière Ubangi, c’est la ville de Zongo qu’on accroche et c’est de là que commence la RN6. Et pourtant, de Zongo à Akula dans sa partie Nord-Ubangi, la route est praticable. Mais de Akula du côté de la Mongala jusqu’à Bunduki (cité frontalière de la Tshopo), ce tronçon est quasi-inexistant.
Prenant la parole à son tour, le député national et gouverneur honoraire de cette province Crispin Ngbundu s’est rassuré de l’attention que leur a accordée le ministre Gizaro qui, séance tenante, a garanti aux élus de caucus les études déjà réalisées à cet effet. Non seulement que cette route devra être réhabilitée, mais elle sera aussi modernisée à cette occasion, a-t-il rassuré.
Il convient de rappeler qu’il existe un trou noir entre le nord et le sud de l’ancienne grande province de l’Equateur à cause justement de l’inexistence de cette route qui, il y a quelques années, voyait des gros véhicules venant de Kisangani, Buta et Aketi dans la Tshopo passer par elle, avant d’atteindre Gemena et Zongo pour se rendre à Lagos, Ndjamena et autres grands centres commerciaux de l’Afrique centrale et de l’ouest.
La promesse d’Alexis Gizaro est à prendre avec doigts croisés car l’année 2025 annoncée pour la réhabilitation de cette route ne donne aucune garantie surtout que cette promesse émané d’un ministre qui a déclaré zéro trou sur les artères de Kinshasa mais à qui la réalité sur le terrain oppose le contraire sur tout la ligne, rien qu’à voir l’état très défectueux des avenues Kabambare, Kasaï, Flambeau, Tombalbaye, Colonel Ebeya, du Livre pour ne citer ces artères en plein cœur de la capitale congolaise.