Ouvert mercredi 16 octobre 2024 par le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda, le séminaire de formation et d’informations sur les conflits armés qui déchirent l’Est de la RDC qui avait pour objectif de diagnostiquer historiquement les guerres dans l’est de la RDC et y apporter des solutions idoines, s’est clôturé vendredi 18.
A l’issue de ces assises de deux jours de réflexion, les participants ont pris l’engagement de poursuivre l’effort intellectuel tendant à identifier les racines lointaines des postures, de nature idéologique ou religieuse, ayant conduit à légitimer les pratiques d’humiliation et de dépersonnalisation des peuples congolais.
Bien plus, ils appellent à une augmentation immédiate des moyens militaires pour lutter contre la coalition M23-AFC-RDF et les groupes armés qui endeuillent les Congolais dans la partie orientale tout en s’adonnant au pillage des ressources.
Ils plaident aussi pour l’obtention d’une aide humanitaire immédiate et soutenue en faveur des personnes en situation de détresse ayant fui les zones de conflits et qui vivent dans des camps de déplacés.
Ils appellent à une intensification des efforts de paix et de stabilisation sans lesquels aucun plan de développement n’est envisageable. Ils appellent aussi à la mise en place de tribunaux spécifiques pour juger les criminels dont les forfaits sont documentés.
Ils soulignent l’importance de promouvoir les lois et toute initiative visant à décourager les pillages de nos ressources.
Ces membres de l’élite nationale tiennent à inverser l’image négative de la RDC entretenue par un discours complaisamment dévalorisant. Pour ce faire, ils s’engagent à promouvoir le concept « Congo-Carrefour de la vie est à retravailler ».
Avant de clôturer ces assises, le ministre Gilbert Kabanda Kurhenga a affirmé que ces recommandations seront capitalisées par le Gouvernement pour améliorer l’approche et les stratégies de lutte contre les conflits armés. Il a émis le vœu de voir d’autres séminaires se tenir pour approfondir les conclusions des présentes assises pour mieux asseoir la paix en Afrique centrale et dans la région de grands Lacs, en considérant les participants comme une sorte d’Etat-major arrière de la lutte que le gouvernement devra réorienter contre la guerre dans l’est.