Les alliances se font aujourd’hui et se défont demain pour se refaire le lendemain ainsi de suite, c’est la leçon majeure que donnent les politiciens congolais. En d’autres termes, ils peuvent être alliés aujourd’hui et demain ils s’érigent en adversaires, pas à cause de l’idéologie, mais à cause beaucoup plus des intérêts personnels et égoïstes non atteints. Mauvaise ou bonne leçon à la jeunesse montante ? Comme réponse à cette question, chaque politicien tire le drap de son côté.
En effet, depuis la Conférence nationale souveraine avec l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés (USORAL), en passant par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), l’Alliance pour la sauvegarde du dialogue intercongolais (ASD), la Majorité présidentielle (MP), l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), les FAC-Opposition, la Dynamique de l’opposition, le RASSOP, le Front commun pour le Congo (FCC) à l’Union sacrée de la nation (USN), c’est le même scénario d’union et de désunion, d’amour et de désamour qui est livré au peuple congolais.
Sur son compte X, Steve Mbikayi, président du Parti Travailliste (PT), celui-là même qui était allié à Modeste Bahati avant de retourner casaque contre lui et lui faire la guerre aux côtés de Néné Nkulu, pour se ressaisir après comme un enfant prodigue, puis s’est rebellé encore contre le « vieux Maradona », a taclé ses anciens amis ou adversaires, c’est selon les moments et les opportunités.
« Par frustration, compréhensible pour certains , il y a des anciens collègues qui ont choisi de quitter l’ USN pour s’opposer au régime. Personne ne peut les blâmer pour avoir usé de leur liberté. Seulement, nous sommes abasourdis de constater qu’ au lieu de mener le combat sur le terrain, certains ont choisi l’exil. Est-ce par peur ou par l’incapacité de mobiliser le peuple pour affronter le pouvoir ? Faire « Opposition y’a pete » à 8000 Km de Kinshasa est une peine perdue. La vraie opposition se fait au pays. Sauf s’ils ont levé l’option de rejoindre le M23 », a écrit Steve Mbikayi sur son compte X.
Ce message parait une réponse directe aux gesticulations, aboiements et vociférations de certains opposants à l’extérieur du pays. Si Jean-Claude Vuemba qui est entre Paris et Bruxelles ne dit pas ouvertement pourquoi il a préféré être en dehors du pays, Franck Diongo qui se fait appeler « héros vivant » raconte lui à qui veut l’entendre que Tshisekedi voulait le tuer, raison pour laquelle il s’est exilé en Belgique. Même s’il fait de l’opposition à distance, l’ancien député national et ancien gouverneur du Kasaï occidental, Claudel-André Lubaya, a justifié d’abord son séjour aux Etats-Unis par la poursuite des études avant de déclarer tout récemment qu’il était poussé à l’exil par le régime Tshisekedi.
