L’épouse du défunt Chérubin Okende, député national et ancien ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, mort dans des circonstances jusque-là très floues malgré les résultats contestés de l’enquête, ne sait sortir du pays. Pour cause, depuis le 16 février 2024, soit 8 mois déjà, son passeport, a été confisqué par les agents de la Direction générale de migration (DGM) à l’aéroport de N’djili. C’était à la suite de l’interdiction prise par le Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe dans le cadre de l’instruction de la cause sous RMP 37.311/ Pr021/BAS.
Curieusement, jusqu’à ce jour, son document d’identité ne lui est pas encore restitué alors que l’enquête sur la mort de son défunt mari a été déjà bouclée avec les conclusions à la limite ridicules de l’enquête du parquet que tout le monde sait.
Cette saisie injustifiée du passeport de la veuve Okende a fait l’objet d’une lettre que son avocat-conseil, Me Laurent Onyemba, a adressée au Directeur général de la DGM, Roland Kashwantale, au nom de sa cliente. Dans cette correspondance qui date du 15 octobre 2024, Me Onyemba réclame ce passeport au numéro 1 de migration, afin de permettre à sa cliente d’effectuer le voyage à l’étranger en vue de se faire soigner.
« Par notre courrier vous adressé en date du 08 avril 2024, nous vous informions que le passeport de notre cliente avait été confisqué à l’Aéroport international de N’Djili en date du 16 février 2024, par les agents de la Direction générale de migration à la suite de l’interdiction prise par le Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe dans le cadre de l’instruction de la cause sous RMP 37.311/ Pr021/BAS», peut-on lire dans cette lettre de Me Onyemba à Roland Kashwantale, lui rappelant que cette mesure d’interdiction avait été levée par une réquisition d’information établie le 5 avril 2024, laquelle réquisition avait été reçue par les services de la DGM à la même date.
Pourquoi alors la DGM bloque-t-elle encore ce passeport d’une femme très blessée qui a perdu son mari à fleur d’âge et dont le cœur saigne encore abondamment ? N’est-ce pas une seconde torture incompréhensible lui infligée injustement alors que le dossier de la mort de son défunt mari est déjà clos ? Pour ne pas tuer Chérubin Okende pour la deuxième fois, l’humanisme oblige, Roland Kashwantale ferait preuve de diligence sur ce dossier afin de permettre à la pauvre veuve d’aller se faire soigner à l’étranger et continuer de pleurer son défunt mari loin de Kinshasa de mauvais souvenir pour elle. Ne pas lui restituer son passeport est synonyme de l’enfermer tacitement dans une prison à ciel ouvert. Ce qui est injuste et inhumain.