Le gouvernement Suminwa se démène pour monter des stratégies afin d’accroître et stabiliser l’économie nationale. C’est ainsi que le briefing presse de ce lundi 14 octobre 2024, coanimé par le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya et son collègue du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, a essentiellement porté sur la thématique de « Comment faire du Portefeuille de l’État l’épine dorsale de l’économie congolaise ».
Face aux professionnels des médias, Jean-Lucien Bussa a rassuré face à l’agonie que vit la compagnie d’aviation nationale Congo Airways qu n’a plus d’aéronefs opérationnels, que le premier avion en location arrivera entre le 6 ou 7 novembre tandis qu’un second devrait suivre d’ici la fin du mois, si les négociations aboutissent.
« Nous aurons bientôt des résultats. Le directeur général intérimaire de Congo Airways et une équipe d’experts se rendront cette semaine à Paris pour rencontrer les dirigeants d’Air France afin de louer deux moteurs. Si l’accord est conclu, nous disposerons de deux avions en novembre », a-t-il déclaré.
En parallèle, Bussa a précisé que des mesures ont été prises suite à la controverse liée aux 1,4 millions de dollars versés à une société pour la location d’un appareil qui n’a pas encore été livré. Puis, il a réaffirmé que « Le directeur général intérimaire est en contact avec cette société. Au cas où les négociations n’ont pas abouti, soit l’avion arrivera, soit l’argent sera remboursé.
Et de marteler : « Entre le 6 et le 7 novembre 2024, le premier avion arrive pour Congo Airways. Avant la fin de cette semaine le directeur général et quelques experts en la matière iront à Paris pour rencontrer les dirigeants d’Air France, parce qu’il faut louer deux moteurs. Si c’est conclu donc nous aurons en novembre deux avions. Avant décembre, un A319 va être acquis et mis à la disposition de Congo Airways ».
Il sied de rappeler que la société «Congo Airways» a été créée et lancée en 2014 avec quatre avions. Après quelques années d’utilisation, tous les avions sont immobilisés en raison de problèmes techniques. Gracieusement, la compagnie bénéficie d’un moratoire de l’Association du transport aérien international (IATA) pour faciliter la remise en service de ses appareils.
En juillet dernier, le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, avait présenté un plan quinquennal pour relancer la compagnie nationale, incluant l’acquisition de trois Airbus A320 en location-achat.
Le sénateur Justin Kalumba muana Ngongo, concepteur du projet « Congo Airways » sous le gouvernement Matata II, alors ministre des Transports et voies de communication, n’a pas, lors de sa récente sortie médiatique, caché son regret de voir cette société pourtant florissante à son époque mourir. Il a émis le vœu de voir le gouvernement la subvention pour qu’elle reprenne la vie.
Pendant ce temps, sur le terrain c’est la société privée CAA qui tient le monopole et fait quelques fois sa loi dans le secteur. Triste réalité !