Mardi 08 octobre reste une journée gravée en or dans les annales de l’Inspection générale des finances (IGF), marquée par l’inauguration de son nouvel immeuble par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Un joyau bien équipé de 8 niveaux qui dispose de 250 bureaux, de 5 salles de réunion de 50 places chacune, d’une salle de conférence de 300 places, de 60 toilettes, de 5 cafétérias de 30 places chacun, d’un restaurant de 80 places, de 4 ascenseurs, de 50 caméras de surveillance et d’un équipement d’anti-incendie et détecteur des feux.
Mais au-delà du factuel de la cérémonie d’inauration, l’on peut retenir comme leçon que l’Inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, a voulu donner, en sa qualité de gendarme financier rigoureux et intransigeant : Je prêche moi-même par l’exemple de bonne gestion.
Tenez, cet immeuble bâti sur une surface de 7.587,90m2 n’a coûté que 8.647.580,32 USD, soit un coût moyen de 1080 USD par mètre carré, sur fonds propres de l’Inspection générale des finances sans aucun prêt. En quatre ans, Jules Alingete n’a opéré sa magie que sur les frais de fonctionnement. Sur les 400 mille qu’il recevait chaque mois, il épargnait la moitié. C’est cet argent, uniquement cet argent épargné de frais de fonctionnement qui a servi à sortir de la terre ce joyau de plus de 27m de hauteur sans endettement.
Comparé à l’hôtel du gouvernement dénommé « Immeuble intelligent », construit à au moins 56 millions USD par l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, son condisciple à la faculté d’Economie à l’Université de Kinshasa, il est clair que si Jules Alingete avait cette somme d’argent, il aurait construit au moins 6 immeubles bien équipes du genre celui qu’il a construit pour son institution. Qui dit mieux entre ces deux économistes sortis d’une même faculté et d’une même promotion, dont l’un a construit à coût moyen de 1.080 USD par mètre carré et l’autre à 2.400,4 USD dans la même commune de la Gombe ?
En peu de mots, Jules Alingete a dénudé la surfacturation, non seulement de l’ancien premier ministre Matata Ponyo, mais aussi de tous les autres mandataires de l’Etat qui abusent de deniers publics.