Les employés de la société minière Kilo Moto ont décidé de ne plus travailler partout où la société a des sites, notamment à Kinshasa, au Haut-Uele, dans la Tshopo et en Ituri. Ils réclament leurs salaires dont les arriérés remontent à 118 mois, soit près de 10 ans.
Selon le vice-président de la délégation syndicale, Roger Katende, le dernier salaire touché par les travailleurs date de février dernier. Il estime qu’il y a véritablement un problème de gestion parce que la société ne manque pas de ressources financières pour prendre en charge les employés.
« La société de Kilo Moto a certes de difficultés, mais il y a un problème sérieux de gestion. L’actuel DG (Ndlr : Pistis Bononga) est venu au bon moment parce que c’est quand l’on a obtenu un petit gain, Kibali Gold Mine a commencé à payer les dividendes. Les dividendes, si l’on a une bonne gestion, peuvent permettre à la fin de chaque mois que les travailleurs soient payés », a-t-il déclaré sur Top Congo FM, en précisant qu’au-delà des dividendes de Kibali Gold Mine, la société minière de Kilo Moto a d’autres recettes comme celles provenant du barrage hydroélectrique, de la Direction de sous-traitance et de l’exploitation des artisanaux qui payent 30% de leur production.
« On ne reprend pas le travail aussi longtemps que l’actuel comité n’a pas résolu notre problème », a indiqué Roger Katende en fustigeant la complicité du Conseil d’administration qu’il qualifie d’amorphe.
« Il y a un problème de gestion, mais un conseil d’administration amorphe, on ne sent pas qu’est-ce qu’ils font depuis qu’ils sont là. Ça fait deux ans, je ne connais pas une réforme, moi vice-président de délégation syndicale Kinshasa, je ne connais pas ce que ce conseil d’administration nous a apporté », fait savoir Roger Katende en demandant au chef de l’État d’intervenir pour qu’une solution soit trouvée.