Il s’est ouvert, ce lundi 30 septembre à Kinshasa, la 9ième session de la commission technique mixte sur la délimitation et la démarcation des frontières entre la RDC et le Congo-Brazza.
C’est devant son homologue de l’autre rive du fleuve Congo, Raymond Zéphirin Mboulou, que le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemin Shabani Lukoo, a donné le go des travaux de ces assises.
Pendant deux jours, les experts de ces deux pays vont travailler d’arrache-pied sur des questions relatives à la délimitation, la démarcation et la coopération transfrontalière. Il s’agit d’un cadre approprié qui privilégie le dialogue et concertation en vue d’aplanir toutes divergences entre les deux pays.
La frontière entre la RDC et le Congo-Brazza est longue de 1.550Kms dont 350Km terrestres et 1.200km le long du fleuve Congo et de la rivière Ubangi. Elle est régie par le protocole du 22 novembre 1885 délimitant les frontières entre l’Etat indépendant du Congo et les possessions françaises dans la région de Manyanga. Ce qui veut dire que cette frontière est démarquée en partie dans cette région de Manianga selon le procès-verbaux des travaux de bornage de la frontière Franco-belge du 18 septembre 1954.
Les deux capitales les plus rapprochées du monde doivent mettre les bouchées doubles pour notamment mobiliser les ressources afin de finaliser ces travaux de délimitation et de démarcation.
il faut rappeler que dans la même logique, les experts de la RDC et ceux du Sud Soudan ont eu la semaine dernière une rencontre de trois jours à Kinshasa. Les travaux de cette 1ère session de la Commission technique mixte des experts congolais et sud soudanais ont permis pendant trois jours aux experts de ces deux pays d’examiner toutes les questions relatives à la gestion de cette frontière d’une longueur d’environ 787Kms qui est du reste régie par un régime de neutralité du 12 mai 1894.
La cérémonie de clôture présidée le samedi 28 septembre 2024 par Jacquemin Shabani a été sanctionnée par l’adoption d’un projet de protocole d’accord pour la démarcation des frontières.
Dans les tout prochains jours, les ministres de l’Intérieur et sécurité de ces deux pays vont signer un protocole d’accord pour la mise en place d’un cadre de gestion commun de cette frontière déjà délimité.