En marge de la 79ème réunion de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York, le président américain Joe Biden a fait son dernier discours en tant que président des USA, discours que certains ont qualifié de testament politique, étant donné que son auteur a annoncé à la fin qu’il avait des choses importantes à faire que de rester au pouvoir.
En substance, le président américain a fait le tour de la situation dans le monde, en commençant par son entrée en politique comme sénateur en 1972, la guerre du Vietnam, la guerre froide et la lutte pour le contrôle des armes nucléaires dans le monde, le nouveau partenariat avec le Vietnam, l’attaque d’Al Qaida le 11 septembre 2012.
Les nouveaux défis mondiaux et les nouvelles opportunités ont fait partie du lot des questions évoquées dans ce discours : finir les guerres qui, pour le président américain, ont débuté le 11 septembre 2012; construire les alliances défaites et en tisser des nouvelles. Sur ce chapitre, l’homme a évoqué les conflits dans le monde, enfin ! Les conflits qui passent présents dans sa tête : l’Ukraine en premier, Gaza puis Soudan. Ce, avant d’aborder la crise climatique, la faim et les maladies auxquelles est confrontée l’humanité.
Parlant du moment actuel comme d’un moment charnière, le président américain a réitéré sa volonté de soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire de ce pays sur la Russie de Poutine. Avec arrogance, il a promis d’annoncer les décisions qui vont dessiner le contour des décennies à venir et le Cap qu’il faut suivre ; confondant parfois l’assemblée devant laquelle il s’exprimait au congrès américain. Cette arrogance s’est visiblement révélée dans la phrase « l’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire », comme s’il existait des pays qui ont ce droit plus que d’autres.
Faisant des piques aux pays de BRICS, Joe Biden annonce : « Notre mission est d’œuvrer pour l’unité du partenariat international incarné par l’ONU. Cette mission est plus forte que la volonté de désunion, qui anime certains pays qui cherchent à quitter l’organisation mondiale ».
Pour les Congolais, cette sortie du président américain est la preuve que soit son pays, avec l’UE et la Grande-Bretagne, accusés de soutenir le Rwanda aux fins de faire main basse sur les minerais de la RDC est vraiment dans ce coup, soit que le conflit en RDC est le cadet de ses soucis. Car comment comprendre, qu’alors que la RDC parle des USA comme d’un partenaire dans la recherche de la paix dans la partie est du pays, que le président des USA ignore carrément ce conflit pourtant le plus vieux et le plus meurtrier de tous, avec plus de 9 millions de morts et 1 million de déplacés internes, dans une aussi importante réunion internationale ?
À la RDC de revoir sa mesure sur le crédit à accorder aux propos américains autour de la guerre, les pourparlers de paix, la trêve, le cessez-le-feu. La prudence s’impose.