On dirait une scène qui s’est déroulée dans le Far West ou encore dans la bande de Gaza où la mort se distribue comme de petits pains. Non, c’est plutôt à Kinshasa où elle s’est pourtant passée, en pleine école de renommée de la capitale : Lycée madame de Sévigné de Limete, l’un des établissements scolaires appartenant à l’ancien député national et ancien ministre de l’EPST, Willy Bakonga, en séjour présentement aux USA, apprend Scoop RDC.
En effet, la journée de mercredi 11 septembre 2024, juste neuf jours après la rentrée scolaire, a été un émoi pour cette école où un élève de 8ème année, né d’une mère congolaise et d’un père arabe, a, à l’aide d’un couteau, blessé deux de ses camarades de classe juste à la fin de cours. L’un de deux victimes a succombé plus tard de sa blessure, vidé de son sang.
D’après le récit d’un enseignant qui s’est confié à Scoop RDC, le bourreau au sang arabe n’a pas supporté les taquineries de ses deux camarades qui le traitaient d’étranger et de non Congolais. Fâché, le provoqué a sorti un canif de son sac et en a fait usage sur les corps de ses deux camarades de classe. Alors que l’école est sur 1ère rue Limete, les responsables du Lycée madame de Sévigné ont préféré amener les blessés à l’hôpital Saint Joseph sur 13ème rue, alors qu’à côté il y a l’Hôpital HJ très moderne. Ils ont certainement évité les coûts élevés de la facture…
A Saint Joseph, les parents de l’élève qui a succombé quatre heures après, auraient refusé que leur enfant soit transfusé, faisant prévaloir leur croyance de Témoins de Jéhovah. L’autre blessé a été pris en charge.
Le meurtrier congolo-arabe est détenu au Tribunal pour enfants toujours à Limete, a-t-on rapporté à Scoop RDC. Sa mère convoquée à l’école se serait écriée : je t’ai toujours interdit d’utiliser cette histoire, allusion faite au couteau détenu par son fils. Les responsables du Lycée sont convoqués au Tribunal ce vendredi 13 septembre, apprend toujours le média en ligne, pour éclairer la lanterne du magistrat instructeur du dossier.
Ce meurtre inédit dans une école à Kinshasa, appelle à une conscience des parents qui laissent leurs enfants apprendre la violence à la télévision, sans contrôler les programmes diffusés à leur portée. Un mineur qui tue un autre mineur dans pareilles circonstances, est un dilemme pour les juges. Va-t-on l’envoyer en prison de Makala quand on sait qu’à Kinshasa il n’y a pas un lieu approprié pour la détention ou l’emprisonnement des mineurs ? Entre-temps, c’est une perte énorme pour la famille victime.
Dossier à suivre !