Les linges sales se lavent en famille, dit-on ! Après la réunion de crise tenue dernièrement à la résidence du sphinx à Limete dans laquelle les camps Augustin Kabuya et Déo Bizibu ont pris part sous la médiation de Marthe Kasalu, mère biologique du président Félix-Antoine Tshisekedi, un compromis de la paix a été trouvé pour qu’une solution adéquate soit trouvée selon les respects de textes légaux statutaires.
C’est ainsi que le secrétaire national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en charge des questions juridiques et des droits humains, Me Evariste Kalala, a tenu une conférence de presse ce vendredi 06 septembre 2024 pour clarifier spécifiquement et situer la crise interne sur le plan légal.
En sa qualité de principal légaliste de l’UDPS, Me Evariste Kalala n’a pas hésité de soutenir haut et fort la volonté majoritaire assortie de la décision de la Convention démocratique du parti (CDP) au cours de laquelle Augustin Kabuya a été destitué de ses fonctions de Secrétaire général.
Prônant sur la paix à l’interne, le légaliste de l’UDPS a choisi la voie de dialogue pour étouffer le conflit entre Augustin Kabuya et de Déo Bizibu, le secrétaire intérimaire de la CDP.
Dans ses propos, Me Evariste Kalala a précisé que l’UDPS n’est pas un parti politique de la « pensée unique », plutôt, c’est la liberté d’expression qui prône à la limite des textes statuaires.
Me Evariste Kalala estime que Kabuya doit désormais se concentrer de son mandat de député et servir le parti par son expérience.
« Je reste attaché aux résolutions de la CDP qui mettent de côté l’honorable Augustin Kabuya, qui doit se concentrer sur son mandat au parlement, et nous aider par son expérience grâce à des conseils et des orientations afin de permettre au parti de retrouver un nouveau dynamisme et de faire face aux défis qui se présentent à l’horizon », a-t-il déclaré sans ambages.
L’UDPS prêche la paix à l’interne
Très attaché aux résolutions de la CDP du 11 août 2024, Me Evariste Kalala a rappelé l’importance du dialogue pour surmonter cette crise interne, tout en prévenant que les discussions internes doivent aborder trois grandes dimensions principales de la crise : statutaire, politique et la gestion des ambitions.
« Il est vrai que nous ne pouvons pas réussir ce défi en adoptant une démarche de triomphalisme et en écrasant ceux qui ne partagent pas notre point de vue, car cela risquerait de les rendre timides et de les pousser à se retirer de l’action du parti. C’est pourquoi nous avons priorisé la voie du dialogue pour aplanir les divergences et arriver à une remise et reprise pacifique, qui est une revendication principale de la base. Ce dialogue a pour but d’aborder les trois dimensions de la crise politique qui sévit au sein du parti. C’est à la fois une crise statutaire, une crise d’animation politique et une crise de gestion des ambitions. Nous ne pourrons pas traiter tous ces aspects de la crise en adoptant une démarche de violence pour écarter ceux qui n’ont pas la même vision que nous. Il faut rappeler que l’UDPS n’est pas un parti de pensée unique », a-t-il éclairé son opinion.
N’ayant pas voulu abuser de la «liberté d’expression» qui est le «mode opératoire» du parti au pouvoir, Me Evariste Kalala sensibilise les siens afin de prévenir les divisions et le schisme à l’interne.
« Cette situation qui sévit au sein du parti, celle que l’on a appelée ‘’vitalité démocratique’’, semble persister et est en train de plonger notre parti dans une totale léthargie. Elle risque, si nous n’y prenons pas garde, de se solder par le triomphe d’un camp sur l’autre, ce qui aboutirait à la partition de la base du parti. C’est pourquoi je tiens à attirer l’attention de l’opinion sur le fait qu’il n’est pas question que ce différend, qui est par ailleurs d’ordre idéologique, puisse mener à un schisme au sein du parti, dans la mesure où toutes les factions reconnaissent avoir la même autorité de référence, son Excellence Félix Tshisekedi. Nous avons l’obligation de résoudre nos différends de manière à ne pas diviser la base ni à créer du schisme au sein du parti», sensibilise-t-il .
Il sied de rappeler que la crise à l’UDPS persiste suite à la résistance d’Augustin Kabuya de quitter ses fonctions après sa destitution par la Convention démocratique du parti. Le destitué devrait laisser la place à Déo Bizibu désigné secrétaire général intérimaire par la CDP.