Pendant que le ministre d’État à la justice et garde des sceaux s’attelle à redresser la magistrature congolaise, des informations parvenues à Scooprdc.net font état d’au moins 110 magistrats nommés par ordonnance présidentielle en 2022, sans que ces derniers aient satisfait au concours. Pire encore, certains nommés n’auraient même pas concouru.
Avec l’accusation du Chef de l’État Félix Tshisekedi qui a révélé à la face du monde que la justice congolaise était malade et à juste titre, l’on peut facilement lier la maladie aux causes. Si au niveau de la présidence de la République, l’on peut ainsi infiltrer une centaine d’intrus pour bénéficier d’une ordonnance présidentielle de nomination à la magistrature, sans que l’appareil sécuritaire, ni même le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne s’en rendent compte, il y a un sérieux problème. Loin d’un hasard, il s’agit d’un réseau maffieux. Non sans raison, car le CSM devait bien contrôler si les noms sur l’ordonnance présidentielle correspondaient aux vrais lauréats. Un exercice pas difficile, mais hélas !
Cependant la question demeure : Qui avait fait faire nommer cette centaine de ces faux magistrats par le chef de l’Etat ? Deux pistes de tripatouillage sont à exploiter : la première, c’est le cabinet du président de la République où la liste a été déposée. C’est là que ces faussaires peuvent avoir été ajoutés au détriment de vrais gagnants au concours laissés pour compte et qui ont revendiqué récemment.
La deuxième piste c’est au niveau du CSM, là où même la liste a été confectionnée. Déjà au niveau des hauts magistrats, lors de chaque nomination, ils ont chacun, confirme-t-on à Scooprdc.net, un quota de deux candidats. Certains y mettent leurs membres de famille, d’autres leurs copines, leurs enfants etc. Les opérateurs de saisie s’en sont aussi servis sans modération.
Il faut indexer tacitement l’ANR qui n’a pas été un œil vigilant face à cette opération. Par complicité ou par négligence ? Sa hiérarchie de l’époque n’avait-elle pas eu son quota ? Dieu seul sait.
mais comme en 2010, ces magistrats infiltrés dans l’ordonnance présidentielle devaient être exfiltrés et poursuivis en justice.
ci-dessous la liste de ces faussaires magistrats tombée sur la table de rédaction de Scoop RDC :