L’Assemblée nationale et les assemblées provinciales de Kwilu et Nord-Ubangi fonctionnent sans les élus notamment de Masimanimba et de Yakoma. Ce qui a poussé les députés nationaux et provinciaux de ces deux provinces de monter au créneau, lundi 19 aout 2024, pour hausser la voix. Ils déplorent ce qu’ils qualifient de mauvaise foi doublée de mépris du bureau de la CENI à l’endroit de leurs entités.
Ils incriminent, non sans raisons la CENI, à lire leur déclaration, d’avoir sans fondement et justification annulé les scrutins à Masimanimba et Yakoma, d’avoir par après publié intempestivement des calendriers fantaisistes non respectés, de manquer l’intérêt et l’empressement pour l’organisation de ces scrutins, d’avoir organisé les élections des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat sans que toutes les provinces y soient valablement représentées, particulièrement le Kwilu et le Nord-Ubangi.
Aussi, dans leur déclaration à l’issue de cette rencontre, ces élus du peuple ont accusé la CENI de mauvaise gestion des ressources mises à sa disposition.
Au finish, ils exigent de la CENI, l’organisation avant le 30 septembre 2024 des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions de Masimanimba et de Yakoma ainsi que celle des sénateurs et gouverneurs dans les provinces du Kwilu et Nord-Ubangi.
A la première ministre, les caucus des députés nationaux de Kwilu et du Nord-Ubangi lui demandent d’imposer au ministre de l’Intérieur d’assumer ses responsabilités quant à la tenue effective et sécurisée des élections dans les provinces précitées ; d’imposer aux ministres du Budget et des Finances de mettre en application les instructions contenues dans sa lettre du 1er juillet 2024 relative à la mise à disposition des fonds à la CENI.
Quant au bureau de l’Assemblée nationale, ils l’exhortent à « réserver une suite idoine aux requêtes des caucus du Kwilu et du Nord-Ubangi sollicitant pour le début de la session de septembre 2024 une évaluation générale de la gestion des ressources mises à disposition de la CENI, dirigé par Denis Kadima », à « désavouer ce bureau en cas de mégestion caractérisée, comme semble l’indiquer les cas de Masimanimba et de Yakoma » et à « enclencher, en ce cas, les mécanismes de changement des animateurs dudit bureau, comme ce fut le cas en 2013 ».
Les élus de Kwilu et Nord-Ubangi sollicitent également l’implication de leurs collègues députés nationaux, provinciaux ainsi que des sénateurs de toutes les provinces de la République pour l’aboutissement heureux du processus.
Et, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le Président de la République, chef de l’État, est appelé par les élus de ces deux provinces à veiller au rétablissement de l’égalité entre toutes les provinces du pays par l’organisation des élections dans les provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi.
Enfin, les Caucus des représentants du peuple des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi invitent « la population congolaise en général, et particulièrement celle du Grand-Bandundu et du Grand-Équateur à la solidarité et à la vigilance jusqu’au recouvrement total de leurs droits civils, politique et sociaux ».