L’élection du bureau définitif du sénat qui a eu lieu le lundi 12 août dernier, a vu le sénateur Justin Kalumba Muana Ngongo, candidat rapporteur, se retirer au grand étonnement, au deuxième tour face à la sénatrice Néfertiti, alors qu’il était en bonne posture que cette dernière au premier tour (36 voix contre 29). C’est un événement inédit dans le microcosme politique congolais marqué d’habitude par l’égocentrisme surtout quand il s’agit de la conquête des postes.
En effet, le sénateur Justin Kalumba a souhaité permettre à une femme de siéger au bureau de cette institution pour faire triompher la parité et surtout la masculinité positive. Cette élégance de l’élu du Maniema n’a ménagé ni ses qualités encore moins les mérites dont il dispose pour exercer les fonctions de rapporteur au sénat.
Malheureusement, cette décision, fruit d’une grande valeur intellectuelle et morale, a suscité des réactions qui vont dans le sens divers. Si les uns ont ridiculement cru que l’argent seul peut tout régenter, ignorant que la sagesse et la probité intellectuelle valent plus que l’argent, ce qui qui a d’ailleurs motivé la décision du sénateur Justin Kalumba Mwana Ngongo qui, par son geste a fait reculer encore loin les limites de l’égoïsme qui caractérise généralement les Congolais, les autres ont insinué ce retrait de la course est la conséquence d’une promesse d’un poste quelconque. Du sulfurage !
Mais ce qui choque de plus et qui s’apparente à une fourberie, c’est la récupération politique et la manipulation auxquelles se livrent certains acteurs politiques (NDLR : notamment Pius Muabilu) qui s’attribuent sans se gêner la paternité de la décision prise par Justin Kalumba de se retirer de la course au poste de rapporteur. Au fait, ils affirment que face à leur leadership, le candidat rapporteur ne pouvait que s’effacer. Quel orgueil insensé face à l’humilité et la dignité qui ont toujours caractérisé le sénateur Justin Kalumba dans son parcours politique ?
Ceux qui le connaissent très bien témoignent qu’il s’est l’éloigné de l’hypocrisie et de la cochonnerie qui battent leur plein dans le milieu politique congolais.
Ce qui vrai et qui doit être retenu par l’opinion, Justin Kalumba n’a reçu l’instruction ni injonction de qui que ce soit pour se retirer de la course au poste du rapporteur, déclare sa cellule de communication qui confirme qu’il a agi en toute liberté et en âme et conscience, privilégiant l’intérêt de la nation et la promotion des valeurs républicaines.
« Ceci fait de lui l’ambassadeur et pourquoi pas un champion de la masculinité positive suivant l’exemple du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi qui accorde une place de choix à la femme dans différentes institutions du pays. La nomination d’une première ministre femme, une grande première dans l’histoire de la république démocratique du Congo, en est un exemple éloquent », déclare un membre de sa cellule de communication, en martelant que « Justin Kalumba n’est pas un parvenu, il a toutes les qualités requises pour exercer n’importe quelle fonction politique selon les règles de l’art avec compétence ».
Ancien député national et ancien ministre de Transports et voies de communication sous Matata Ponyo, Justin Kalumba Muana Ngongo est l’artisan des projets Transco, Esprit de vie et Congo Airways dont il peut sans fausse modestie s’en vanter comme œuvres indélébilement léguées à la République. C’est un homme de rigueur et perspicace dont l’avenir politique est rose.