Lorsque vers 4 heures du matin je me réveille tout en restant encore étendu sur le lit, des interrogations existentielles suivantes viennent tarauder mon esprit :
• À l’allure où vont les choses dans mon pays, que vont devenir les petits Congolais dans 20:ans, dans 30 ans ? Seront-ils des étrangers sur un sol qui ne leur appartiendra plus ? Dans un pays nominal qui n’aura de République Démocratique du Congo que le nom ?
• Ces petits Congolais, devront-ils un jour apprendre d’autres langues que celles de leurs grands-parents ? Ou bien seront-ils soumis à d’autres mœurs que celles de leurs ancêtres ?
• Que faire pour que ces compatriotes congolais qui somnolent encore et ne savent pas que le pronostic vital de leur pays est engagé, se réveillent et engagent le dernier combat pour la paix et le développement de leur pays ?
• Comment leur parler pour qu’ils comprennent que leur pays est au bord du gouffre et qu’il faut une conjugaison d’intelligences pour sauver l’essentiel ?
• Comment les interpeller pour qu’ils jettent toutes leurs forces dans la bataille pour restaurer la paix et refonder un État moderne et prospère ?
• Devons-nous continuer à chercher à chaque fois les incendiaires qui ont mis le feu à la maison Congo au lieu de nous engager résolument à sa reconstruction ?
• Devons-nous continuer à écouter les voix apaisantes de ceux qui nous disent que tout cela s’est déjà produit dans le passé et que ça va passer ?
Et toutes ces interrogations me tombent comme une avalanche et finissent dans une angoisse métaphysique qui m’empêche de retrouver le doux sommeil de 5 heures du matin.
Mais quand je veux me lever pour rejoindre le salon, cette dernière interrogation surgit encore : » Quand est-ce que nos consciences deviendront-elles des consciences dressées et jalouses de notre souveraineté » ?