Par Claude Baguma
Chantal Chambu Mwavita, ministre congolaise des Droits humains, est arrivée dimanche 04 aout 2024 à Goma, pour une mission d’évaluation. Cette visite fait suite à sa participation à Kisangani à une cérémonie commémorative du génocide congolais pour des gains économiques (Genocost).
La ministre a pour mission d’évaluer la situation des déplacés internes et des prisonniers dans la région du Nord-Kivu. Au programme : une visite des camps de déplacés pour inspecter leurs conditions de vie et organiser l’enterrement digne de plus de 200 congolais, victimes des violences du M23.
« Je vais aller dans les camps de déplacés pour voir comment ils vivent, comment se présente leur situation humanitaire. Mardi, la directrice générale de l’Organisation internationale de migration se joindra à moi pour trouver des solutions sur la situation des réfugiés », a déclaré Chantal Chambu Mwavita avant d’ajouter : « Nous n’allons pas laisser nos frères et sœurs dans la morgue pendant plus de trois mois ».
Accompagnée de la députée nationale Adel Bazizane, élue du territoire de Nyiragongo qui a plaidé pour des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces atrocités, qu’ils soient rebelles ou même présents dans les camps de déplacés.
La ministre profitera de cette visite pour faire un état des lieux des conditions des prisonniers locaux.
Ce déplacement intervient alors que l’est de la RDC fait face à une crise humanitaire persistante, avec des millions de personnes déplacées à cause des conflits armés. Et cette visite s’inscrit dans une dynamique de soutien aux populations du Nord-Kivu, affirmant la détermination du gouvernement congolais à respecter les droits fondamentaux de ses citoyens. C’est ainsi que Chantal Chambu a souligné les efforts du président Félix Tshisekedi pour permettre le retour des déplacés dans leurs villages d’origine, tout en appelant à une justice transitionnelle pour préserver l’unité nationale. Elle a ensuite réaffirmé l’engagement du gouvernement à apporter des solutions durables aux crises humanitaires et à promouvoir les droits humains de tous les Congolais, notamment ceux contraints de fuir leur foyer.