En réaction contre les tweets et autres articles de presse, notamment de Scooprdc.net déplorant la torture corporelle infligée à Jeancy Mayinga, chauffeur de monsieur Dave Kalemba, président du conseil d’administration du Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), par les gardes de ce dernier à son domicile, la cellule de communication du PCA incriminé a réagi par un communiqué malheureusement non signé et non daté.
Pour la Cellule de communication, monsieur Dave Kalemba Kashama est surpris du déferlement médiatique des images partagées à travers les réseaux sociaux ce mardi 23 juillet 2024, montrant quelques policiers en activité punitive contre monsieur Mayinga Jeancy, son chauffeur privé de la famille n’ayant aucun lien avec le CEEC.
Le chargé de communication du PCA Dave Kalemba présente l’incident comme la conséquence d’une altercation due à la maladresse du chauffeur Jeancy Mayinga qui se serait amené au travail en état d’ivresse et qui se serait mis à insulter et dénigrer les policiers de garde. Comportement, selon toujours le communiqué, que ces derniers n’ont pas su digérer et les ont pousser malheureusement à trouver un moyen convenable pour le maîtriser.
« Loin de ces faits réels et vérifiables, il est curieux que l’opinion se déploie à l’incrimination de Monsieur Dave Kalemba Kashama, non seulement absent au moment des faits mais victime des faits commis par son chauffeur. En revanche, la question prétendument liée aux rémunérations réclamées est une scène apprêtée par les journalistes avares du sensationnel pour susciter l’émotion populaire dans la seule idée de ternir l’image d’un homme de Dieu et exemplaire dans ses relations sociales », peut-on lire dans ce communiqué à l’allure d’incrimination des journalistes qui ont pourtant informé en produisant une vidéo inhumaine digne de l’époque léopoldienne.
Si la presse a cité monsieur Dave Kalemba c’est parce que l’incident s’est déroulé à sa résidence, commandité selon la victime par son épouse. Sans beaucoup donner raison au chauffeur torturé, mais à la fin de la vidéo l’on entend une dame intimer l’ordre aux gardes : « botika ye », entendez : « laissez-le », après que le chauffeur a reçu une bonne dose de coups de cordelette. Donc, elle y est pour quelque chose d’autant plus que l’on ne voit pas comment ce chauffeur pouvait venir au travail et commencer directement à insulter les gardes. Et lorsqu’il est fouetté, c’est une personne inoffensive, sans aucune apparence d’ivresse que l’on voit dans la vidéo.
Aussi, si la presse fait allusion à son statut de PCA même si son chauffeur est privé de la maison, c’est aussi parce que sa personnalité n’est pas à dissocier de sa notoriété.
Du moins, Scoop RDC qui a traité aussi cette information se réjouit du fait que le PCA reconnait que les images partagées sont déplorables et dénotent d’un excès de zèle dans le chef de leurs auteurs, regrette cet incident et promets de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter pareil incident. Ces mesures qui s’imposent pourront être aussi le déféremment, s’il veut vraiment se dédouaner, des bourreaux de Jeancy Mayinga qui ne sont pas seulement des policiers mais aussi des militaires de la Garde républicaine, devant la justice militaire pour l’acte de torture. Ne pas le faire, le mettrait en cause.