Par l’ordonnance lue en pleine journée de ce mardi 23 juillet sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le président de la République Félix Tshisekedi a révoqué monsieur l’abbé Jean-Bosco Bahala de ses fonctions de coordonnateur national du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Cette décision fait suite à la présence controversée de JB Bahala à Kampala, capitale ougandaise. Alors que l’incriminé parle d’une mission de rapatriement des éléments LRA congolais démobilisés, la presse sur base de la déclaration des autorités ougandaises a relayé elle, une rencontre avec les rebelles de l’AFC-M23 dirigés par Corneille Nangaa. Beaucoup ont illustré cette information avec une photo où l’on peut voir certaines figures du M23 comme René Abandi.
Si JB Bahala est révoqué, beaucoup d’analystes s’interrogent sur le sort de celui qui a signé son ordre de mission, autorité d’ailleurs non habilitée à le faire, le vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Mwadiamvita. Sans beaucoup réfléchir, ces analystes estiment qu’il mérite aussi le limogeage sans autre forme de procès.
Non sans raison, car le P-DDRCS ne relevant pas de sa tutelle mais plutôt de la Présidence de la République, dans le cas d’espèce, c’est le directeur de cabinet du président de la République, Antony Nkinzo qui était la personne bien indiquée pour signer cet ordre de mission en faveur de JB Bahala d’autant plus que ce dernier s’était adressé à lui pour demander cet ordre de mission. Pour l’avoir fait sans qualité, Guy Kabombo Mwadiamvita est coupable d’usurpation de pouvoir.
Plus grave, le VPM a prouvé son amateurisme administratif dans le document par lui signé comme ordre de mission. On n’y voit nullement le motif de la mission qui amenait le coordonnateur de P-DDRCS en Ouganda. Un manquement intolérable.
Pour ces dérapages qui ont discrédité la déclaration maintes fois réitérée du président Tshisekedi, celle de ne pas négocier avec le M23-ADF, déclaration reprise récemment par la première ministre Judith Suminwa lors de son passage à Goma au Nord-Kivu, Guy Kabombo Mwadiamvita mérite aussi une sanction grave. Fatshi est mis à l’épreuve.