Tiré de Congoprofond.net.
Sous la couverture de la ministre d’État à l’Environnement, Eve Bazaïba, la petite Souza rescapée d’un mariage forcé dans le territoire d’Inongo, pourrait accomplir son rêve de poursuivre ses études dans les années à venir. Sa bienfaitrice inattendue, membre du gouvernement de la République, a décidé de l’amener à Kinshasa pour vivre ses rêves autrement.
“Souza a l’âge de ma petite fille. Elle fait partie des perles chez les peuples autochtones car parmi les trois filles que l’on encadrait pour terminer leurs études afin de travailler et revenir investir chez eux. Les deux autres filles sont tombées dans une situation de déscolarisation parce qu’elles étaient engrossées, mais elle, nous l’avons eue comme rescapée. Moi, en tant que marraine, je fais le relais pour la prendre comme filleule. Je l’amène à Kinshasa en vacances…”, a-t-elle déclaré.
Il convient de savoir que dans ce territoire, les jeunes filles mineures sont vouées à cette pratique au détriment des études à l’indifférence de la société.
Cette pratique traditionnelle néfaste prive les filles de leur enfance et les expose aux violences, aux viols, aux maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH, aux grossesses précoces non désirées et aux avortements à risque.
Engager les hommes contre les mariages forcé
Parce que l’égalité ne peut se construire sans l’implication de tous et toutes, engager les hommes dans cette lutte est un gage de réussite.
« Souvent, nous pensons que le rôle des filles se limite à s’occuper de la maison…Mais nous réalisons qu’elles peuvent accomplir de grandes choses lorsqu’elles vont à l’école et que le mariage n’est pas la seule option dans leur vie. Alors, les soutenir dans la réalisation de leur rêve devient une évidence », raconte Bibiche Nguwa, journaliste congolaise engagée dans la cause de l’émancipation des peuples autochtones.
Pour elle, il faut mener des actions de sensibilisation et soutenir des groupes d’hommes déterminés à changer ces normes sociales discriminantes.