« Rechercher activement la nommée Mbe Talukushe Jacquie, actuellement sans domicile fixe. L’intéressée est poursuivie du chef de menaces et atteinte à la sureté de l’Etat », annonce un avis de recherche émis le 05 juillet dernier par Kumbu Mbumba Joachim, commissaire supérieur et officier de police judiciaire qui demande à tous les services de sécurité, en cas de sa découverte, de l’appréhender et l’acheminer sous bonne escorte à son office.
Même si l’OPJ Kumbu Mbumba Joachim n’a pas dit clairement à quoi ressemblaient « ces menaces et atteinte à la sureté de l’Etat », les investigations de Scoop RDC ont toutes convergé, grâce au recoupement auprès de plusieurs sources au niveau de la Police judiciaire, à sa présumée implication dans le coup d’Etat raté à Kinshasa, mené au Palais de la nation la nuit du 19 mai 2024, par la bande à Christian Malanga.
Tenancière d’une « nganda » (bistrot) sur la bouillante avenue Nyangwe dans la commune de Lingwala, « Mère Jacquie » comme aimaient l’appeler ses nombreux clients, s’était faite un peu célèbre dans cette activité de vente de bières grâce à son accueil chaleureux qu’elle réservait à ces derniers. Mais pendant qu’elle exerçait son activité commerciale, elle entretenait aussi une relation amoureuse avec un colonel de la Police nationale congolaise (PNC), venu en mutation de Goma. Ce dernier, apprend Scoop RDC, avait été cueilli par le service des renseignements militaires dans le lot du Belge d’origine congolaise, Jean-Jacques Wondo, accusés tous de faire partie de ce coup d’Etat manqué.
D’après les indiscrétions de la Police judiciaire, le lien de concubinage de Mère Jacquie avec ce colonel arrêté, après son divorce d’avec le père de ses enfants en 2018, serait à la base de tous les ennuis qu’elle a avec la justice. Mais quel rôle a-t-elle réellement joué ? Est-elle vraiment impliquée dans ce coup de force contre le président de la République Tshisekedi ? Est-elle une victime collatérale ou expiatoire ? Autant de questions que seuls les juges peuvent élucider. Mais seulement, au Congo de Lumumba, il faut plus de 50 ans à quelqu’un pour prouver qu’elle est gazelle et non éléphant dans un procès impliquant les pachydermes. D’où vivre dans la clandestinité comme le fait Mère Jacquie qui a fermé même son bistrot, est une prudence.
Ci-dessous l’avis de recherche de la Police :