Depuis 2009, la société Kibali Gold Mine (KGM) qui exploite de l’or dans le Haut-Uele a déjà payé 2.78 milliards USD aux différents partenaires et fournisseurs dans le cadre de la sous-traitance. C’est du moins ce qu’a déclaré le président et directeur général de Barrick, la géante aurifère mondiale dont Kibali Gold Mine est filiale. C’était mardi 02 juillet 2024 à Kinshasa lors de la traditionnelle conférence trimestrielle qu’organise généralement KGM pour rendre compte du déroulement de ses activités, redevabilité oblige. Mark Bristow indique que le premier lot d’appels d’offres est publié sur la mine et sur le site Internet de l’ARSP alors que Kibali continue d’améliorer le contenu local en soutenant plus de 500 entreprises congolaises. « Suite à l’achèvement réussi du RAP et des infrastructures associées à Kalimva-Ikamva, l’attribution des contrats d’exploitation minière et de transport a été finalisée, l’accent étant fortement mis sur les entreprises locales », a-t-il fait savoir en précisant que Kibali a conclu de nombreux partenariats avec des entreprises locales, à l’instar de l’équipe entièrement congolaise qui a construit la centrale hydroélectrique d’Azambi. Parmi ces partenaires, il y a par exemple Congo Services qui a fourni des vêtements de travail et qui crée une usine de fabrication pour les femmes à Durba. En 2023, c’est la société Inter Oriental Builders (IOB) qui a traité plus de 1,7 million de tonnes de matériaux miniers, tandis que MD Labour a fourni plus de 370 employés qualifiés à Kibali. Quant à Uele Motors, elle s’est occupée de l’entretien des véhicules légers, créant ainsi des emplois dans la communauté. Orfap, Comisemi, Group Rubuye et BMS sont des sociétés de forage congolaises qui développent leurs partenariats avec Kibali Gold Mines. « A ce jour, plus de 500 entreprises de la RDC font des affaires avec Kibali », révèle Mark Bristow, martelant qu’un dialogue engagé avec l’organisme de réglementation de la loi sur la sous-traitance a permis de réaliser des progrès significatifs en matière de localisation. « En ce qui concerne les exigences légales et réglementaires, tous les partenaires faisant affaire avec la mine d’or de Kibali se conforment aux normes de l’ARSP. Les appels d’offres sont désormais publiés sur le site Internet de l’ARSP et les principaux produits de la mine ont été attribués à des partenaires nationaux : Carburant, EPI, réactifs clés (carbone, chaux, soude caustique, billes d’acier…). Les principales activités opérationnelles ont été confiées à des entités nationales : extraction et transport du minerai, ingénierie et solutions civiles (construction de l’usine CRP). Les engagements éducatifs sont pris avec des partenaires locaux pour favoriser un véritable sens de l’entreprise et des affaires », fait-il savoir en insistant sur le renforcement de l’autonomie des femmes partenaires commerciales. Kibali Gold Mine projette d’autres localisations dans d’autres domaines notamment : Les travaux de génie civil (projet PV), la construction de maisons (plus de 500 maisons), la protection anticorrosion de l’usine, les travaux de béton, l’approvisionnement en ciment, la fourniture de consommables généraux d’atelier, la fourniture de mobilier de bureau, des peintures et autres produits chimiques tubes, tuyaux et raccords, mais aussi les lubrifiants. |
« Lorsque nous avons démarré la construction de Kibali il y a 14 ans, cette région était l’une des plus sous-développées de la RDC. La valeur que nous avons créée et l’infrastructure que nous avons construite ici l’ont depuis transformée en une nouvelle frontière économique et un carrefour commercial prospère, avec une communauté qui est passée de 30,000 à plus de 500,000 personnes. Nous avons soutenu cette croissance en investissant dans le développement communautaire et en établissant des partenariats avec des entreprises locales que nous avons encadrées », a expliqué Mark Bristow. Il faut dire que depuis son existence en 2006, Kibali Gold Mine a déjà investi 5.2 milliards USD dont 216 millions dans les infrastructures et soutien communautaire, 673 millions dans les salaires, 1.62 milliards dans les redevances, taxes et permis et 2.78 milliards dans les paiements des entrepreneurs et fournisseurs. « Kibali avait été construite sur la base de partenariats avec les différentes parties prenantes, notamment le Gouvernement et les communautés d’accueil. Compte tenu de ces succès, la société est prête à investir dans de nouvelles opportunités d’exploitation de l’or et du cuivre en RDC, à condition que le Gouvernement continue à construire à ses côtés », a déclaré Mark Bristow en affirmant que Kibali est en bonne voie pour attendre ses objectifs de production pour 2024. |