Anarchie à Mbujimayi : Les autochtones lotissent à l’intérieur du camp MIBA

Ils ont commencé dans l’hinterland de la ville de Mbujimayi, en lotissant tous les espaces verts. Ils, ce sont les Bakuanga, autochtones de Mbujimayi ; ils l’ont fait dans les Baudines (camps des ouvriers Miba) où ils ont loti alors que la Miba dispose des titres de propriété en cours de validité.

Ils sont à présent dans la prestigieuse ville MIBA, où ils amputent les villas de leurs jardins, qui deviennent des parcelles à part entière. Sans avis ni contrat avec la Minière des Bakuanga, ces autochtones sont munis des machettes et autres armes blanches pour intimider tout occupant qui voudrait s’opposer à leur entreprise; et seraient prêts à affronter même la police. Parmi eux figureraient les agents du parquet général de Mbujimayi, qui leur apportent un soutien judiciaire illégal, si bien que toutes les tentatives de la MIBA à faire engager la justice en sa faveur se butent à l’indifférence la plus totale de la magistrature.

La garde minière de la société se retrouve impuissante face aux menaces de mort proférées par ces autochtones. Personne ne peut les arrêter, disent-ils, même pas le président de la République.

En ce moment précis à la MIBA, il sévit un climat de psychose. « Du jamais vu », a déclaré un agent qui a requis l’anonymat. « Nous vivons dans la cacophonie la plus totale. Des tierces personnes envahissent les parcelles MIBA aux yeux de toutes les autorités publiques : ni le Commissariat provincial de la police, ni le commandement  région militaire, personne ne lève le petit doigt. Et ça se fait sous le pouvoir de Tshisekedi. C’est regrettable  et cela a tout l’air d’un sabotage ! », a-t-il poursuivi.

Pire dans ce dossier, une institutrice ayant tenté de sauver la cour de l’ISGTK,  une école MIBA, sujette à un lotissement anarchique, en faisant participer ses élèves à la protestation, a tout simplement écopé d’une mise à pieds. Ceci est un  indicateur qu’au sein même de la MIBA, il y a des traîtres, bénéficiaires potentiels des parcelles loties au sein du Camp. Le Comité de gestion de la MIBA est donc appelé à ouvrir l’œil et le bon pour dénicher ces moutons noirs afin de les sanctionner.

L’espoir des agents reste focalisé sur le magistrat suprême, le président de la République, fils du terroir, qui devra agir avec diligence pour sauver le nom de famille et le patrimoine de la MIBA de la spoliation ; car tout porte à croire que cette situation est une cabale dans laquelle se retrouveraient certaines notabilités sur place, étant donné que les Bakuanga n’ont plus de terrains libres à lotir ni à léguer à leur progéniture. De cette façon peut-on dire qu’au Kasaï  Oriental on aide le Chef de l’État qui a le souci de relancer la MIBA ? 

Et aux acheteurs de se rappeler que l’État reste l’État, et qu’on ne gagne pas contre lui dans le cas d’espèce. L’avertissement est aussi lancé à l’endroit de toute autorité foncière qui tenterait d’émettre les titres de propriété aux anarchistes. Un homme averti, en vaut deux !

Pendant que Scooprdc.net met en ligne cet article, il apprend que le nouveau gouverneur de province, est entré en danse pour stopper cette anarchie aux allures d’une insurrection.

Il faut rappeler que le samedi 8 juin 2024, une tension était montée sur le terrain Bonzola entre la population et les Bakwanga, qui cherchaient à vendre ce lieu après avoir déjà vendu les terrains Pépinière, Guest house, Mitembela, etc. Ce terrain, souvent utilisé pour de grandes manifestations, pour préserver le stade Kashala Bonzola, accueille régulièrement le Jourcaf, des campagnes d’évangélisation, des concerts et même des meetings politiques (comme ceux d’Étienne Tshisekedi, Joseph Kabila et Fatshi à deux reprises). En effet, la population avait exprimé son ras-le-bol face à ce comportement mercantile des Bakwanga et avait appelé à l’implication personnelle du chef de l’État car les responsables de la Miba, du gouvernement provincial et des services de sécurité sont accusés de complicité et d’incapacité, bénéficiant eux-mêmes de parcelles sur ce terrain.

L’alerte est ainsi faite sur les infrastructures de la zone, qui risquent d’être perdues à ce rythme.

  • Bendélé Ekweya té

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