Tribune de KASONGO MABIA
Il a plu au chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, de nommer, le 1er avril 2024, Mme Judith Suminwa Tuluka au poste de Première ministre.
Lors de la formation du premier gouvernement de son second quinquennat, Félix-Antoine Tshisekedi a fait appel à Daniel Mukoko Samba pour diriger la vice-Primature en charge de l’Economie nationale. Et le 13 juin, c’est Nkinzo Mabole qui a été nommé Directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Après les nominations de ces trois personnalités aux postes cités ci-haut, certaines esprits, au lieu de regarder devant pour s’interroger sur l’avenir de notre pays après que le chef de l’Etat a fait appel à ces trois compatriotes, sont plutôt sur le rétroviseur.
Ils se sont donnés l’inutile devoir de rappeler que lorsque le professeur Daniel Mukoko Samba assumait les fonctions de vice-Premier ministre et ministre du Budget, l’actuelle Première ministre était sa conseillère et l’actuel Directeur du chef de l’Etat était son Dircab.
Question : où se trouve le mystère si les rôles ont changé, douze ans après, entre les trois personnalités ? Au contraire, d’aucuns devraient comprendre que les trois personnalités ont gardé sûrement de bons rapports. Ce débat sur les sexes des anges est évidemment incohérent. Le vrai débat devrait plutôt se focaliser sur une question : pourquoi le casting du chef de l’Etat pour le choix de ses collaborateurs s’est-il dirigé vers ces trois personnalités ? Apparemment, d’aucuns auraient voulu voir Judith Suminwa, Daniel Mukoko et Nkinzo Mabole ne plus se parler après avoir travaillé ensemble ?
Chercher à faire des raccordements inutiles pour comprendre les retrouvailles entre les trois personnalités paraît comme un faux combat mené contre le vent. Parce que vous allez vous fatiguer en donnant des coups dans le vide. Je ne crois pas que le chef de l’Etat se soit basé sur le passé pour faire appel à ces trois personnalités autour de lui. Ce qui est sûr est que Félix-Antoine Tshisekedi n’a pas regardé leurs noms ou leurs origines. Il s’est sûrement contenté des compétences de chacun pris individuellement. Les auteurs de ces raccordements honteux doivent savoir que la Première ministre et Daniel Mukoko avaient aussi travaillé au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). C’est pour comprendre que ce sont des intelligences qui ont déjà fait leurs preuves même au sein des structures internationales. Nkinzo Mabole, le nouveau Directeur de cabinet du chef de l’Etat, lui, vient de l’Agence nationale des investissements (ANAPI), où il a laissé des traces indélébiles.
Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2024, au stade des Martyrs, le chef de l’Etat congolais avait promis de corriger les erreurs du passé pour assurer l’épanouissement de la République Démocratique du Congo (RDC) et de sa population. Et si le choix de ces trois dignes fils du pays (nommés Première ministre, VPM à l’Economie et Directeur de cabinet) fait partie des erreurs corrigées ?
De toutes les façons, ce ne sont pas des photos et des textes publiés sur la toile qui intéressent les Congolais, mais plutôt le travail que d’aucuns attendent de trois personnalités qui ont démontré l’étendue de leur volonté de servir leur pays.
Qui n’a jamais eu des relations dans la vie avec des amis avec qui ils ont joué différents rôles dans la société pour s’attarder sur celles connues entre Judith Suminwa, Daniel Mukoko Samba et Nkinzo Mabole ? Voilà comment des Congolais trouvent du temps à gaspiller pour débattre sur des sujets qui ne leur apportent rien. Grandissons et avançons !