L’Inspecteur général des finances-chef de service, Jules Alingete Key, et le nouveau ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, se sont rencontrés ce lundi 17 juin 2024 au cabinet de travail de ce dernier. Au menu de leur entretien : la lutte contre la corruption, les enquêtes sur les fonds destinés aux victimes de Kisangani, ainsi que ceux alloués à la réhabilitation du Palais de la justice et d’autres dossiers qui sentent le détournement. La mission d’auditer aussi sur la gestion des fonds alloués au ministère de la Justice est confiée à Jules Alingete.
« Nous venons d’être reçu par le ministre de la justice qui tient à faire avancer suffisamment la lutte contre la corruption vivement souhaitée par son Excellence, Monsieur le président de la République, chef de l’État. Le ministre d’État en charge de la justice veut faire de la lutte contre la corruption un élément important pour faire avancer le pays. Et dans ce cadre-là qu’il nous a donné des orientations à exécuter en toute diligence, notamment transmettre tous les rapports de ces trois dernières années ayant établi des faits de corruption et criminalité financière pour que la justice s’en occupe. Donc, nous allons rapidement dans les 72 heures recenser tous les rapports ayant établi des faits de criminalité financière pour les transmettre à monsieur le ministre de la justice », a déclaré Jules Alingete à la presse.
Et d’ajouter : « Deuxièmement, il y a une série d’audits qui viennent d’être commandés à l’Inspection générale des finances, notamment l’audit de tous les fonds mis à la disposition de la République, pour l’indemnisation des victimes de Kisangani. Ce travail a déjà commencé aujourd’hui, une équipe d’inspecteurs des finances est en route pour Kisangani, pour essayer de vérifier ce qui a été fait des fonds mis à la disposition de l’établissement public ‘’Flivao’’, qui a été créé et qui devrait gérer ces fonds. Il y a également l’audit des travaux de réhabilitation du Palais de justice par la société « Milvest ». Et le veux du SEM le minnistre de la justice est que nous puissions mettre à sa disposition tous les éléments : les contrats, les fonds libérés, le niveau d’exécution financière et physique des travaux ».
Cette nouvelle collaboration entre l’IGF et le ministère de la justice pourrait accentuer cette lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. En effet, déterminé à en finir, conformément aux instructions du président Félix Tshisekedi avec la corruption, Constant Mutamba donne un coup d’accélérateur à cette lutte menée depuis plus de trois ans par l’IGF.
Déjà, lui et Jules Alingete sont unanimement d’accord sur la nécessité de la création du parquet financier. A ce sujet, le gendarme financier avait expliqué en octobre dernier, « qu’il faut établir un parquet financier parce que les magistrats actuels ne sont pas formés en la matière. Mais, il faut pour ce parquet des magistrats formés en droit, en économie et finances afin d’accompagner le travail de lutte contre la corruption ».
De son côté, le ministre d’État à la Justice a promis l’érection d’une prison pour les délinquants financiers. Pour Constant Mutamba, il ne suffit pas seulement d’être jugé et condamné, il faut aussi que le coupable restitue l’argent volé. Bon vent au duo des « bergers allemands » !