Nommé ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement Suminwa, l’ancien ministre de l’Industrie Julien Paluku a pris ses nouvelles fonctions ce jeudi 13 juin 2024 ce, après la cérémonie de remise et reprise avec Jean-Lucien Busa Togba envoyé lui au Portefeuille.
Sans tarder, le nouveau ministre du Commerce extérieur a vite déroulé sa feuille de route, laquelle a trois axes prioritaires, notamment la protection de l’industrie locale, la promotion des exportations et le renforcement de l’Office congolais de contrôle (OCC).
« Nous allons consolider ce qui a été fait ici au ministère du Commerce extérieur et en priorité nous allons devoir vulgariser la stratégie nationale de promotion des exportations parce que vous savez que ce ministère est le levier de la croissance économique. Nous venons du ministère de l’Industrie où nous avons été à la base de grands programmes, notamment la politique industrielle et le plan directeur de l’industrialisation. Donc, c’est ce ministère là qui assure la production intérieure », a déclaré JPK juste après sa prise de fonctions.
Considérant le ministère du Commerce extérieur comme la continuité de celui de l’Industrie, le nouveau ministre promet de faire de la protection de l’industrie locale sa première priorité ce, par un contrôle efficient des importations.
« Vous savez, parmi les 6 engagements du président de la République pour son deuxième mandat, il y a celui lié aux emplois. Et donc, si l’on ne protège pas les industries locales, ce sont les emplois qui s’envolent », fait remarquer le nouveau ministre du Commerce extérieur tout en martelant qu’il va protéger l’industrie locale pour lutter contre le dumping ou la concurrence qui est faite à partir des produits qui viennent de l’extérieur.
Mais au-delà de cette protection de l’industrie locale, Julien Paluku dit poursuivre le travail déjà entamé par Jean-Lucien Busa, celui de la promotion des exportations. Profitant de la facilité offerte par l’AGOA, celle d’exporter les produits africains vers les Etats-Unis sans payer la douane, Julien Paluku mise sur ce grand marché américain pour écouler les produits congolais. Un autre marché par lui lorgné, c’est celui chinois qui également une grande opportunité, dit-il, pour les produits congolais.
Le nouveau ministre du Commerce extérieur estime que si la RDC parvenait à écouler ses produits en dehors de ses frontières, la conséquence positive est la rentrée des devises au pays avec comme impact direct la stabilité de la monnaie locale.
Mais pour y parvenir, JPK compte sur l’interaction dans le cadre de transversalité entre son ministère et ceux de l’Industrie et de l’Agriculture sans oublier d’autres ministères sectoriels. « Nous avons 62 filières (Ndlr : allusion faite à l’Agriculture) prioritaires. Nous allons vulgariser la stratégie nationale de promotion des exportations car nous avons été exportateurs du café, du cacao, de l’hévéa et autres produits », déclare-t-il en insistant sur la relance de la production agricole intensive.
Enfin la derrière priorité de JPK est le renforcement de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) pour se rassurer de la qualité de tous les produits et marchandises à l’importation et à l’exploitation pour éviter à la RDC d’être un dépotoir.
Signalons qu’avant de prendre ses nouvelles fonctions au Ministère du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya a commencé par laisser son fauteuil à l’Industrie à son successeur Louis Kabamba Watum, et ce, à l’issue d’une cérémonie de remise et reprise. A ce ministère, il est fier de certaines de ses réalisations phares, notamment la dotation de la RDC du document de la politique des stratégies industrielles, le Plan Directeur d’Industrialisation avec ses 6 composantes chiffré à 58,4 milliards USD, l’opérationnalisation des quelques zones économiques spéciales dont celle pilote de Maluku qui produit aujourd’hui des carreaux et faïences made in Congo, l’introduction de la farine panifiable de manioc dans la fabrication du pain et des produits de la pâtisserie et le lancement du produit gigantesque de l’industrie des batteries et des véhicules électriques.