Par Claude Baguma.
Malgré les tensions persistantes dans la région, plus de 155.969 élèves du Nord-Kivu ont pris le chemin des centres d’examen ce lundi 3 juin 2024 matin pour débuter les épreuves de fin d’études primaires.
Un défi majeur relevé par les autorités provinciales, déterminées à garantir le droit à l’éducation des enfants, même dans un contexte marqué par l’insécurité.
De ces 155.969 candidats, 78.357 sont des filles et 77.605 des garçons. Ils sont répartis dans 552 centres d’examen et affrontent les épreuves écrites et orales qui se dérouleront sur deux jours. Parmi ces centres, un est situé à Kigali, au Rwanda, pour permettre aux élèves congolais réfugiés dans ce pays voisin de participer à l’examen.
La guerre n’a pas brisé la volonté d’apprendre
« Malgré la situation de guerre que nous impose le Rwanda, les autorités ont pris toutes les dispositions pour que ces épreuves se déroulent en toute quiétude », a déclaré Prisca Luanda Kamala, conseillère en charge de l’Education du gouverneur de province. Une détermination saluée par tous, qui souligne l’importance de l’éducation comme facteur de paix et de développement.
Des mesures spéciales pour les zones touchées par le M23
Face aux défis sécuritaires dans certaines zones de la province, notamment Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, les autorités ont pris des mesures spéciales. Les centres de passation situés dans ces zones ont été délocalisés dans la ville de Goma pour éviter une « année blanche » aux élèves concernés.
Un message d’espoir pour l’avenir
Le lancement des ENAFEP au Nord-Kivu est un symbole fort de résilience et d’espoir pour l’avenir. Malgré les obstacles, les élèves et leurs familles démontrent leur détermination à poursuivre leur scolarité et à construire un avenir meilleur pour leur province. Les autorités, quant à elles, réaffirment leur engagement à garantir le droit à l’éducation pour tous les enfants, même dans les circonstances les plus difficiles.