Tribune de Patrick Lokala.
A 36 ans, Constant Mutamba Tungunga a été nommé ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux. Sa nomination dans le gouvernement Judith Suminwa Tuluka est la récompense d’un combat politique entamé trop tôt et qui suscite l’admiration de toute la jeunesse congolaise.
Les millions des jeunes congolais qui cherchent des modèles au sein d’une société en manque de repères, ont désormais un modèle à suivre : l’Excellence MinEtat Constant Mutamba Tungunga.
Le leader de la DYPRO avait choisi dès sa plus petite jeunesse de faire son propre chemin et de contribuer à sa manière au développement de la République démocratique du Congo. Doté d’une intelligence rare et d’un franc parler inégalable, il est à la base un fervent défenseur des droits de l’homme et de l’État de droit. Formé à la prestigieuse Université protestante au Congo(UPC) et à l’Université de Liège (Belgique), il est avocat au barreau de Kinshasa-Gombe.
En 2013, Mutamba est repéré par Jean Bamanisa Saïdi, alors gouverneur de l’ex-Province Orientale, qui fait de lui son assistant. Une année plus tard, il met en place le mouvement citoyen dénommé Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC).
De l’activisme citoyen en politique, le jeune Contant Mutamba est désigné rapporteur du présidium du Rassemblement des forces sociales et politiques (Rassop) en 2016. Au début de l’année suivante, il fera partie de la délégation de ce regroupement de l’opposition reçue par le président Joseph Kabila.
En 2018, il passe un autre palier, en transformant son mouvement citoyen en partie politique. La même année, il devient membre de la Task force stratégique de la présidence de la République et signera la charte de création du Front commun pour le Congo (FCC) dont il sera membre du bureau politique.
En novembre 2019, il est nommé mandataire en mines et carrières. Quelques mois auparavant, Constant Mutamba devient assistant du coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya et rapporteur du bureau politique de la famille politique de Joseph Kabila qu’il quittera quelque temps après.
Avec quelques amis, il lance la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO) et mènera désormais une opposition républicaine. Il confirme son leadership en délégant son compagnon, Agée Matembo au poste de questeur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Un véritable exploit dans un pays où les jeunes jouent souvent les seconds rôles.
Mais l’homme n’avait pas encore révélé ses autres atouts dont la capacité de mobilisation. En 35 ans, il s’est présenté à l’élection présidentielle de décembre 2023 et battra une campagne à l’américaine en parcourant la quasi-totalité des provinces, là où de candidats plus nantis que lui se sont contentés de parcourir quelques grandes villes.
Candidat également aux législatives nationales, Constant Mutamba a été élu député national dans la province de la Lomami. Il a également fait élire deux autres députés nationaux.
Détenteur d’un master en gestion et droit de l’entreprise de l’Université de Liège (Belgique), il a été candidat au poste de rapporteur adjoint du bureau de l’Assemblée nationale. Sans doute, son parcours a séduit le président de la République, Félix Tshisekedi, et la première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui ont décidé de lui confier le très important ministre de la Justice et garde des sceaux avec rang de ministre d’État. Vive le Crocodile de Lubao !