Campagne contre la modernisation du port de Matadi par Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs : Pour qui roule l’Intersyndicale de l’Onatra ?

Les réfractaires à l’innovation et la modernisation, on en trouve beaucoup dans les entreprises étatiques. Et derrière leur réfraction se cachent leurs petits intérêts égoïstes qui freinent et bloquent malheureusement le développement de leurs entreprises pourtant déjà des canards boiteux.  Et voir l’Intersyndical de l’Office national de transport (Onatra) s’opposer à un projet qui cadre avec la vision du président de la République, celle de voir le port de Matadi se moderniser, doit interpeller et pousser à ce que l’on se demande pour qui roule cet intersyndical si ce n’est que faire perdurer l’ancien système où un petit groupe de personnes se sont habituées à l’enrichissement facile au détriment de l’Etat congolais ?

En effet, c’est depuis 2016 que l’Onatra a perdu 75% de ses volumes de conteneurs traités au profit d’autres ports. Cette baisse d’activités a entraîné une diminution importante de ses revenus, baisse entraînant ainsi un manque d’investissements dans les infrastructures et les équipements, affectant considérablement la productivité et les performances du terminal.

C’est cet état des lieux qui a motivé la concession des activités conteneurs au port de Matadi, conclue entre le gouvernement congolais et le consortium comprenant le géant mondial de l’armement MSC Mediterranean Shipping Company (MSC) ; concession qui permettra sans nul doute de réduire de manière significative les coûts d’importation et d’exportation, faisant profiter considérablement à la population. Surtout que Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs est déterminé à transformer le terminal du port maritime international de Matadi de fond en comble et en faire un modèle de partenariat gagnant-gagnant entre la RDC et le Qatar. Et il faut signaler en passant que ce projet avait été sur la table des discussions entre l’Emir du Qatar et le président Félix Tshisekedi et c’est l’une des retombées  positives de la visite du chef de l’Etat congolais aux Emirats Arabes Unis.

C’est dans cette optique que s’est tenue une réunion technique à Kinshasa entre le ministère du Portefeuille, l’Onatra et le concessionnaire Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs. L’objectif était de partager la bonne information sur la concession, mais aussi rassurer les agents de l’Onatra qui sont nourris à longueur des journées avec des rumeurs infondées par l’Intersyndical.

Ce projet de modernisation du port de Matadi qui est estimé à plus de 300 millions de dollars USD, s’échelonne sur deux étapes. La première de 180 millions va s’étendre  sur trois à quatre ans. Elle va consister à rénover et à moderniser le port de Matadi. La 2ème de 120 millions de dollars, va servir à rénover  et à moderniser les équipements afin de permettre aux conteneurs grues de faire les mouvements sans incidents. Pourquoi alors s’opposer à un projet pareil quand on est soi-même incapable de renouveler les équipements ? Qu’y a-t-il du mal dans ce PPP quand on sait que du côté Onatra, il y a deux sortes des retombées : la redevance fixe qui se fait annuellement et la redevance variable qui marche en fonction du nombre des conteneurs ?

Contre toute fausse information livrée par l’Intersyndical, il y a lieu d’indiquer que LCT, leader mondial du transport maritime avec une forte connaissance  dans la gestion des terminaux à conteneurs qui fait partie du consortium, voudrait transposer son expérience de longue durée  et partager ses connaissances aux usagers de grand pool économique de la ville portuaire de Matadi. Ce groupe  avec plus de 800 bateaux dans le monde et qui assure le transport  des milliers des conteneurs, va permettre à la RDC d’être  mieux connectées aux autres parties de la planète pour faire l’import et l’export.

Donc, Matadi par Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC) est déterminé à renforcer les capacités des Congolais, car il compte utiliser la main d’œuvre locale dans un partenariat gagnant-gagnant avec l’Onatra pour redorer l’image de marque du port public de Matadi. Et contrairement à ce que raconte l’Intersyndicat de l’Onatra qui du reste est aux abois, il n’y aura pas licenciement de 5.000 agents, mais l’engagement de tous ceux qui travaillent au port.C’est d’ailleurs le côté positivement avantageux pour la jeunesse de Matadi en particulier et celle de la province du Kongo central à trouver de l’emploi à domicile. Malheureusement, l’Intersyndical qui n’a pas plus le soutien des agents de l’Onatra, est en train d’instrumentaliser les jeunes désœuvrés dépourvus de toute information sur le contrat de concession, pour qu’ils s’opposent à ce projet.

Mais entre multiplier et entretenir des ports illégaux et moderniser le port de Matadi en vue de beaucoup le rentabiliser, la deuxième assertion doit impérativement être le choix des agents de l’Onatra, contrairement aux réfractaires au sein de leur intersyndical, parce que la concession va permettre la réhabilitation et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, portant ainsi le niveau de service aux meilleurs standards internationaux. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures et l’acquisition de nouveaux équipements vont générer des revenus importants pour l’État et l’onatra sous forme de redevances de concession. De plus, la concession prévoit la formation et le renforcement des capacités des travailleurs ainsi que le transfert de technologie, ce qui permettra d’améliorer les compétences et l’efficacité des opérations portuaires.

Aussi, la concession permettra de sécuriser et de pérenniser les emplois des travailleurs de l’Onatra car la MCTC s’est engagée à recruter en priorité les travailleurs de l’Onatra au fur et à mesure de ses besoins opérationnels.

Et ce qui très avantageux aussi dans le cadre de cette concession, l’État et MCTC ont prévu une structuration qui assurera la mise en place par l’État d’un fond social afin de régler durablement le passif social de l’Onatra qui frappe durement les travailleurs et leurs familles.

Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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