Non représentées au présidium et au ticket pour le Bureau de l’Assemblée nationale, les forces sociales et politiques des provinces issues du démembrement de la Province Orientale ont saisi le chef de l’État Félix Tshisekedi pour réparer, ce qu’elle considèrent comme l’injustice politique que connaît cet espace géopolitique, en lui accordant la présidence du Sénat.
« Il est curieux de constater que la Grande orientale dans son ensemble a été prise comme ’’quantité négligeable’’ par le présidium de l’Union sacrée dans la composition du Bureau définitif de l’Assemblée nationale où les postes se sont dispatchés par un club des clientélistes dit ‘’présidium’’ », dénoncent unanimement les forces sociales et politiques de la Tshopo, de l’Ituri, du Haut et Bas-Uele, les quatre provinces issues du démembrement de la Province orientale.
En saisissant le président Tshisekedi, les politiciens de ce grand espace estiment qu’au demeurant, c’est lui et lui seul qui sera le comptable de cette injustice. D’où la sollicitation par eux de son arbitrage réparateur de cette injustice de la clique Mboso-Bahati-Kamerhe-Bemba-Kabuya-Lukonde.
«Longtemps reléguée dans les oubliettes volontaires de ce partage léonin, les forces politiques et sociales de l’espace Grande orientale mettent le chef de l’Etat, qui y a été massivement élu, devant ses responsabilités historiques. En sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, il lui revient de réparer cette injustice récurrente que ses prédécesseurs ont assumée : aucun fils de cet espace n’a été premier ministre, président de l’Assemblée nationale , président du sénat dans les deux décennies précédentes, alors que les personnalités ne manquaient et ne manquent pas. L’équilibre géopolitique dans les fonctions politiques de premier plan est une nécessité pour la cohésion nationale et du vivre ensemble. Mieux vaudra tard que jamais», déclare un élu de l’Ituri.
Un autre député national de la Tshopo fustige que leur espace soit le cadet des soucis des décideurs dans le partage des postes politiques durant les deux dernières décennies alors que la Grande orientale est un espace aussi important tant démographiquement que politiquement.
Estimant, non sans raison, qu’ils ne peuvent rien attendre du présidium tant ce club d’amis n’a pas su se placer au-dessus de la mêlée quant au désormais brûlant dossier du bureau définitif de l’Assemblée nationale, tous les politiques de la Grande orientale comptent sur l’implication personnelle du Chef de l’Etat. Leur accorder la présidence du sénat sera justice, soutiennent-ils.