Contentieux des sénatoriales au Sankuru : Avec trois dates de naissance à lui seul, Jules Lodi, un faussaire sauvé par la Cour constitutionnelle !  

Si sous d’autres cieux la moralité et le sens de l’honneur sont deux valeurs cardinales qu’un politicien puisse avoir, en République Démocratique du Congo, l’opprobre et la fourberie sont par contre une seconde nature dans le chef des acteurs politiques. Et le gouverneur sortant du Sankuru fait partie de cette acabit. Détournement des motos des inspecteurs provincial et territoriaux de l’Agriculture, tricherie et tripatouillage aux récentes élections législatives nationales et provinciales, toutes ces antivaleurs sont réunies en lui. Et comme si cela ne suffisait pas, Jules Lodi s’est compromis dans « l’usage de faux » aux sénatoriales en mentant sur sa date de naissance.  

Ce mensonge lui a été bénéfique pour obtenir un siège au sénat en lieu et place du véritable élu, David Badjembe Okanda qui, à juste titre, a attaqué ce résultat en faveur de Jules LodiI à la Cour Constitutionnelle, en apportant des preuves de tripatouillage orchestré par son adversaire sur son âge.

Tenez, d’après l’attestation numéro JUST.30/DCC/0644/2007 tenant lieu de certificat de nationalité congolaise détenu par l’ancien gouverneur du Sankuru, il serait né un certain 25 octobre 1977. De par son passeport numéro OB 05887287, lui délivré le 27 janvier 2014, la même date du 25 octobre 1977 y est reprise. Par son certificat de bonne conduite, vie et mœurs et de civisme de la commune de Kintambo  du 04 octobre 2012, c’est toujours la même date de naissance.

Cependant, dans son dossier constitué pour les élections sénatoriales de 2024, Jules Lodi s’est fait inscrire à la CENI avec comme date de naissance le 25 octobre 1975, sans un jugement supplétif de changement de date de naissance si et seulement si le droit le permettrait !

Par ailleurs, ceux qui ont vu Jules Lodi naître, affirment qu’il ne serait ni de 1977, ni de 1975, mais plutôt de 1974. Avec trois dates de naissance pour une seule personne, serait-on là en face d’un mutant ?

Candidat défavorisé par la centrale électorale alors qu’il avait aussi obtenu 4 voix aux sénatoriales, David Badjembe qui s’estime victime de cette forfaiture, a, par sa requête motivée et argumentée, saisi la Cour constitutionnelle à cet effet pour rentrer dans ses droits étant donné que c’est sur base de l’âge qu’il a été débarqué alors qu’il est plus âgé que l’avantagé de la CENI. Malheureusement, le procureur général a, par son avis, déclaré la dite requête recevable et non fondée alors qu’il a en face de lui une meilleure preuve d’ « usage de faux » par quelqu’un qui détient par devers lui, différentes dates de naissance.

Aux dernières nouvelles, Scooprdc.net apprend que la Cour constitutionnelle a suivi l’avis du ministère public en proclamant définitivement Jules Lodi comme sénateur,  sans avoir pris toutes les dispositions pour investiguer sur les allégations et les argumentaires avancés par la partie requérante. La maladie de la justice continue malheureusement…

Soit, mais ce que Jules Lodi qui n’a gagné aucune élection dans les urnes mais s’est évertué à remporter ses victoires devant les cours par des méthodes malhonnêtes et cherche à faire annuler aussi l’élection du gouverneur, doit retenir qu’aucun vice n’est beau, mais le plus laid de tous c’est de mentir. Donc, point de pitié pour le menteur Jules Lodi dont le Sankuru ne garde aucun bon souvenir si ce n’est que le détournement des motos des inspecteurs provincial et territoriaux de l’Agriculture, combattant ainsi la vision du président de la République, celle de la relance agricole par la revanche du sol sur le sous-sol.

  • Bendélé Ekweya té

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